EN DEUX MOTS : Pour sa 4ème saison à la tête du 1er spin-off de T.W.D les aventures de Morgan (Lennie James) prennent une tournure encore plus apocalyptique. Après le cliffhanger de fin de saison dernière, alors que des ogives nucléaires décimaient les terres du Texas, on retrouve tour à tour nos héros divisés en plusieurs groupes – notamment des duos – tentant de survivre dans un monde dévasté, en proie aux radiations. De quoi apporter à la saison 7 de Fear The Walking Dead une certaine innovation côté décors et ambiance ainsi qu’un aspect renforcé pour une survie encore plus ardue. Sur le papier. Toutefois, à l’écran, tournage sous Covid oblige (et par facilité au montage) la production condense des épisodes centrés sur un, ou plusieurs personnages récurrents.
Contrairement à la saison 6 qui s’avère plus ambitieuse techniquement et procède à un montage identique, cette 7ème saison révèle trois défauts majeurs sur l’ensemble de ses épisodes.
Tout d’abord sa narration qui présente deux figures majeures de son univers en opposition. D’un côté Morgan, héros brave se battant pour ses amis, de l’autre, l’ambigu Strand (Colman Domingo sous-exploité) incarne l’antagoniste – une piteuse idée lancée en fin de saison dernière – maniéré et clichés dans la gouvernance de son petit empire.
Ensuite, son rythme, lent et sans grand intérêt pour le développement personnel des récurrents concernés dans les épisodes qui leur sont dédiés dans cette 1ère partie (tour à tour Karen David, Keith Carradine, Mo Collins, Austin Amelio & Christine Evangelista, Maggie Grace (pour sa dernière apparition cette saison), et Alycia Debnam-Carey).
Enfin, ses décors aux couleurs et aux rendus d’abord forts et attirants, mais qui marquent vite leurs limites niveau répétition et profondeurs, laissant apparaître toute la faiblesse des décors de studio.
Cette 1ère partie s’achève ainsi par le retour d’Alicia, et sa longue absence expliquée. Hormis l’amputation de son bras, ce final n’apporte que trop peu de choses à l’intrigue et conclut une moitié de saison décevante de bout en bout.
Hélas, sa reprise se fait également dans la douleur tant son rythme et la force de ses intrigues s’avèrent obsolètes et en disgrâce constante. Dans une mouvance de développement identique à la partie précédente, cette seconde partie s’intéresse à d’autres seconds rôles crédités.
La guerre pour le contrôle de la Tour de Strand fomente lentement jusqu’à son ‘’explosion’’ dans le 14ème épisode. Un affrontement qui n’en est pas un et qui bascule vers une énième prise de conscience sans queue ni tête. Un désert narratif total où périront au moins l’insipide Wes (Colby Hollman) et un peu avant John Dorie Sr. (Keith Carradine) dans un sacrifice sans force.
Il y a également un élément majeur dans cette seconde partie, précisément dans son final – le retour de Maddy (Kim Dickens) – attendu depuis longtemps et qui a été bêtement teasé (comme la production aime le faire) quelques semaines auparavant. Le récit ne tente même pas d’expliquer son retour par un quelconque rafistolage, mais par une nouvelle errance. Un retour et un final lent qui ne procure ni plaisir, ni intérêt. Il ouvre seulement (et certainement) la 8ème saison vers de nouveaux horizons (la Louisiane).
Avec cette 7ème saison, le spin-off de T.W.D n’a jamais atteint un tel niveau de nullité à l’écran. Reste à savoir comment AMC saura enterrer (ou non) cette saga inégale qui ne cesse de s’essouffler. Demeure un espoir constant d’actes héroïques, tragiques, qui persistent inlassablement…
MA NOTE : 12/20
CREATEUR(s): Robert Kirkman & Dave Erickson
AVEC: Lennie James, Alycia Debnam-Carey, Colman Domingo, Danay Garcia, Austin Amelio, Mo Collins, Alexa Nisenson,
Karen David, Christine Evangelista, Colby Hollman, avec Keith Carradine, Jenna Elfman, et Rubén Blades,
mais aussi : Omid Abtahi, Daryl Mitchell,
Peter Jacobson, avec Kim Dickens, et Maggie Grace (…)
ÉPISODES : 16 / Durée : 45mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2021-22
GENRE : Drame, Epouvante-Horreur CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC