EN DEUX MOTS : Avec sa seconde saison efficace, mais bancale, Fear the Walking Dead allait clairement pouvoir s’affirmer avec cette troisième saison composée des 16 épisodes propre à la saga TWD. Tout comme son aînée, qui tente de s’améliorer et de surprendre le téléspectateur saison après saison, la série débute par deux épisodes complets, comprenant rebondissements et actions.
8 épisodes au rythme ronronnant et qui présente de nouveaux lieux et nouveaux personnages pour l’intégralité de cette saison 3. On y découvre le Ranch, une large ferme dirigée par un conservateur américain raciste (Dayton Callie), et ses deux jeunes fils : Jake (Sam Underwood), et Troy (Daniel Sharman). Mais aussi le barrage, un lieu stratégique et convoité, où Strand (Colman Domingo) sera captif, et où l’on retrouvera bien vivant Daniel (Rubén Blades), ayant finalement survécu à ses brûlures.
C’est ainsi qu’après un premier épisode musclé, le personnage central de Travis (Cliff Curtis) est étonnamment évincé dans une mort éclair et presque confuse. Un choix audacieux et précipité comme les scénaristes aiment les faire, mais qui peinera à apporter satisfaction pour le reste de cette première partie de saison.
Cette première partie s’achève sans surprise par l’exécution du patriarche Otto, et par l’unification tendue de deux groupes au Ranch.
À l’instar de sa saison 2, Fear TWD mise sur l’efficacité de sa saison dans une seconde partie plus élaborée et plus intense. Et c’est en effet à huit épisodes plus réussis auxquels on assiste. La première réussite s’effectue par la dévastation du Ranch par une horde zombie, puis des derniers survivants par le manque d’oxygène dans le bunker de survie.
Des situations qui ne cesseront d’augmenter le charisme des enfants Clark (Alicia (Alycia Debnam-Carey) pour les téléspectateurs, Nick (Frank Dillane) pour les scénaristes). Et pourtant, cette saison impose avant tout Madison (Kim Dickens) comme véritable héroïne du show, sachant garder une part de mystère dans son personnage tout en faisant preuve d’une belle force de caractère.
Enfin, avant son final composé des deux derniers épisodes de la saison (une bonne idée d’AMC que de proposer à quatre reprises des épisodes doubles), la tension monte encore d’un cran avec la mort (un peu expédiée aussi) d’Ofelia (Mercedes Mason). Une saison meurtrière certes pour les récurrents (Troy (malgré son fort potentiel) et Lola (Lisandra Tena) viennent compléter le tableau, tandis que Jake avait succombé à sa blessure lors de l’attaque du Ranch) mais qui ne prend pas de grand risque puisqu’il n’écarte aucun des principaux personnages.
La série a beau être sans contexte d’une efficacité addictive, elle n’en reste pas moins un peu fade comparé à l’image de l’univers auquel elle s’apparente. Un premier signe d’une saga qui s’épuise ? C’est fort probable.
MA NOTE : 15/20
CREATEUR(s): Robert Kirkman & Dave Erickson
AVEC: Kim Dickens, Alycia Debnam-Carey, Frank Dillane, Daniel Sharman, Colman Domingo, Mercedes Mason,
Sam Underwood, Danay Garcia, Lisandra Tena, avec Dayton Callie, et Rubén Blades,
mais aussi : Cliff Curtis, Ray McKinnon, Michael Greyeyes, Justin Rain (…)
EPISODES : 16 / Durée : 42mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2017
GENRE : Drame, Epouvante-Horreur CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC