EN DEUX MOTS : Après une interminable saison 6 remplie de faux pas et de clichés, la dorénavant qualitativement secondaire DEXTER revient pour une 7ème aventure qui avait un virage important à négocier.
En s’achevant sur un cliffhanger de taille et pas définitif comme celui de sa 4ème saison, l’enjeu était de connaître la réaction et les conséquences de la découverte du vrai visage de notre tueur (Michael C. Hall) par sa propre (demi-) sœur (Jennifer Carpenter).
Malgré ce rebondissement bienvenu, nul doute que la (très) mauvaise idée des scénaristes d’un béguin (what a fuck ?) de Debra pour son frère adoptif aller jouer dans son futur comportement pour le couvrir. Enième exemple d’une narration sans cohérence dans le temps (probablement motivée par le succinct mariage des deux acteurs à la ville), l’idée est peu à peu désamorcée au fil de la saison malgré un rappel tardif dans le 8ème épisode ‘’Argentina’’, épisode sur le grand thème de l’Amour et la liberté.
Toutefois, réjouissons nous cette nouvelle saison redors légèrement le blason de la série policière devenu plus anecdotique et kitch que jamais, à l’heure où la qualité des programmes séries TV à fait un bond significatif et prône l’innovation constante.
Toujours coincé dans une formule de 12 épisodes, au total cette fois très légèrement plus longuet (55mn contre 52) DEXTER S.7 dévoile non pas une mais deux intrigues inédites qui font office de fil rouge, tandis que la relation de Dexter avec sa sœur demeure au centre de toutes ses actions.
Ainsi, c’est en s’attirant le courroux d’un mafieux Ukrainien moins stéréotypés qu’il n’y paraît (Ray Stevenson, efficace) que l’intrigue beigne gentiment dans le genre du Thriller, tandis que sa rencontre avec la vénéneuse Hannah (Yvonne Strahovski, convaincante en Poison Ivy des temps moderne) quant à elle mélange les genres du drame (pour sa relation amoureuse corrosive et alchimique) et du policier pour la petite histoire de madame.
Son rôle (le dernier réellement majeur dans la saga) va ainsi combiner les différents profils féminins et amoureux qu’à connu jusqu’à présent notre serial killer sans ressenti (mais pas tant que ça…). Un élément aussi récurrent que redondant qui nous interroge sur l’implication des scénaristes réguliers qui semblent se complaire à réchauffé encore et encore le même plat au micro-onde. Résultat : saveurs minime, brûlure garantie.
DEXTER n’est pas ennuyante, juste cyclique. DEXTER n’est pas désagréable à regarder, juste mal exécuté. DEXTER n’est pas mauvaise, juste dépasser par la concurrence. Le tout pour son manque total d’innovation, de prise de risque.
Dans sa finalité on appréciera non pas le fond, ni la forme, mais le résultat de la traque personnelle de LaGuerta (Lauren Velez) du Boucher de Bay Harbor, secondaire toute la saison, mais décisif dans le final. Outre le caméo bienvenu de l’atypique Doakes (Erik King), l’événement place Debra dans une position impossible entre devoir et amour. Elle choisit l’amour et abat son Capitaine pour sauver son frère. Pour notre plus grande joie. En partie car le personnage interprété par Lauren Velez aurait dû disparaître il y a déjà longtemps vu son intérêt.
La série entame ainsi sa dernière ligne droite vers sa mal-aimée saison finale.
MA NOTE : 14/20
CREATEUR: James Manos Jr.
AVEC: Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, David Zayas, C.S. Lee,
Lauren Velez, Aimee Garcia, Desmond Harrington, et James Remar,
mais aussi : Jason Gedrick, Katia Winter, Santiago Cabrera, Josh Cooke,
Geoff Pierson, avec Ray Stevenson, et Yvonne Strahovski (…)
EPISODES: 12 / Durée : 55mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2012
GENRE : Drame, Thriller, Policier CHAÎNE : Showtime