DEXTER – saison 4

EN DEUX MOTS : Avec sa 4ème saison, la saga DEXTER – serial killer devenu père de famille – marque un tournant majeur par quelques éléments scénaristiques aboutie, mais aussi par certains autres aspects qui prouve que la formule est déjà usée.

Si la série à toujours prit soin de développer efficacement sa tête d’affiche – quitte à servir une pauvre distribution secondaire parallèlement – cette nouvelle saison s’oriente sur de nouvelles questions intéressantes concernant l’équilibre de Dexter (Michael C. Hall) entre sa vie personnel – son rôle de père et mari – et ses éternels pulsions meurtrières à assouvir.

En se créant un camouflage dont il apprécie les aspects sentimentaux bien qu’ils rendent difficile ses hobbies sanglants, ce nouveau Dexter Morgan évolue dans un nouvel environnement à la Desperate Housewives très rapidement lassant. Toutefois, son opposition face à un passionnant nouvel antagoniste – Trinité (John Lithgow) – n’en est que plus fascinante lorsque la vie familiale  de ce dernier – similaire à notre héros –  et le fonctionnement de son cycle meurtrier nous est décortiquée au fil de la saison.

DEXTER revient ainsi dans ses lettres de noblesse en proposant un historique riche pour ce nouveau serial killer, même si quelques gros clichés persistent. Quoiqu’il en soit cette 4ème aventure demeure suffisamment dense et complète, surtout compte tenu de son dénouement fatal. On peut la scinder en 3 parties distinctes.

Les 4 premiers épisodes présentent peu à peu le modus operandi de Trinité, sévissant depuis 30 ans à travers le pays. Ce qui justifie le retour de l’agent spécial – retraité – Lundy (Keith Carradine) à ses trousses, et qui finira abattu, au côté d’une Debra (Jennifer Carpenter) blessée, pour s’être trop approchée de la vérité. Ce destin funeste précipitera Dexter à découvrir la véritable identité de Trinité – en la personne d’Arthur Mitchell –  dans une 2ème partie de saison beaucoup plus creuse et ronronnante, tant celle-ci s’appuie sur les long silences des deux hommes, surjouant leurs rôles respectifs.

En multipliant les erreurs jusqu’à l’indigestion du téléspectateur (c’est derrière ses aspects scénaristiques que l’intrigue sent la redite – Dexter tue un innocent où se met à dos un flic soupçonneux (Desmon Harrington)), Dexter perd de sa superbe (tant la série que son emblématique interprète) en caractérisant à l’excès ses deux tueurs. Plus que jamais le show manque de tact dans ses dialogues, dans l’utilisation du dark passenger de son héros (James Remar), et dans le développement – nul – de ses seconds personnages (de l’utilité de Musaka (C.S. Lee) au nouveau couple : Sgt Batista (David Zayas) / Lt. LaGuerta (Lauren Velez)).

Vient alors une dernière partie (du 9ème au 12ème épisode…) plus aboutie et intense – qui aime multiplier les rebondissements – lorsque Dexter montre son vrai visage à Arthur, mari et père violent. Un jeu du chat et de la souris qui démontre vite ses limites, mais clairement efficace à l’écran.

Malgré ses erreurs, son twist final demeure grandiose (et de loin le meilleur de la saga) avec la mort choquante de la douce Rita (Julie Benz), assassinée par Trinité selon le début de son cycle. Une façon cocasse de faire un parallèle avec l’innocence perdue de notre héros durant son enfance, puisque celui-ci retrouve son fils baignant dans le sang. Une image qu’on risque de ne pas oublier.


MA NOTE : 15.5/20

CREATEUR: James Manos Jr.

AVEC: Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, David Zayas, Julie Benz,

Lauren Velez, C.S. Lee, Desmond Harrington, et James Remar,

mais aussi : David Ramsey, Courtney Ford, Julia Campbell, Brando Eaton,

Geoff Pierson, avec Keith Carradine, et John Lithgow (…)

 EPISODES: 12  / Durée : 52mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2009

GENRE : Drame, Thriller, Policier    CHAÎNE : Showtime

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