EN DEUX MOTS : L’emblématique DEXTER revient pour une seconde saison prompt au renouvellement, sous plusieurs aspects narratif. Avec une saison introductive solide qui présente aussi bien le personnage de Dexter (Michael C. Hall) que son passé intime, cette suite ne tombe pas dans le piège d’une second traque d’un serial killer mais bel et bien dans les conséquences d’un drame sur la psyché.
On y retrouve ainsi les Morgan (Dex & Deb (Jennifer Carpenter)) bouleversés plus qu’il n’y paraît par le Tueur de Glace, dont le deuil interviendra assez tôt…
Avec deux problématiques distinctes – le piège contre l’ex-mari de Rita (Julie Benz), les soupçons du Sgt Doakes (Erik King) ayant aperçus la part sombre de Dexter – ce début de saison résout dès le 1er épisode la 1ère avec la mort de Paul en prison, tandis que la seconde est renforcé après la découverte des très nombreux corps laissés dans la baie par notre serial killer préféré. La 1ère n’étant pas expédiée sans raisons puisqu’elle à le mérite de donner plus d’épaisseur à la lisse Rita et précipite sa séparation avec Dexter, qui va alors se jeter dans les bras de la vénéneuse Lila (Jaime Murray).
D’un autre côté, la traque indirecte de Dex / Le Boucher de Bay Harbor présente un autre guest de marque : Keith Carradine, qui interprète le charismatique agent spécial du F.B.I en charge du dossier. Deux guests pour le duo star Morgan qui auront chacun une utilité respective (la 1ère représentant la part sombre de Dex, révélant sa conscience, le second la figure paternelle manquante pour Deb…).
C’est deux nouvelles intrigues mêlent intimes et personnels pour Dexter et ont le méritent d’approfondir le ‘’dark passenger’’ de notre serial killer, malgré un rythme plus léger. Les charmes naturels du show en ressortent : celle de son interprète principal, de l’utilisation de la voix-off, de la musique et de l’ambiance, qui prévalent sur sa faible force technique (photographie et mise en scène).
L’occasion aussi, de fouiller une seconde fois dans le passé / la genèse de Dexter et la signification du code d’Harry (James Remar), tandis que celui-ci en apprend davantage sur son père adoptif (la liaison avec sa mère biologique, son suicide…) malgré des flashbacks plus restreint. Toutefois, si cette nouvelle saison marque une belle continuité pour l’évolution de la saga (surtout si on la compare à sa suite : sa 3ème saison, ou les dernières) il lui manque un mystère ou des révélations fracassantes pour convaincre pleinement.
En effet, la série, qui paraît déjà coincée dans une formule de 12x52mn, révélant quelques longueurs ici et là, s’avère sage bien que relativement efficace. Sa principale force est son joli rebondissement de fin de saison voyant Doakes – carbonisé et accusé des meurtres de Bay Harbor, tandis que Dexter élimine la glaciale Lila, enfuie jusqu’à Paris.
Sa tirade finale ‘’visant à créer son propre code’’ et révélant des sentiments envers Rita et ses enfants démontre une évolution déjà réussie d’un personnage emblématique et le début d’un parcours semé d’embûches, mais captivant.
MA NOTE : 15.5/20
CREATEUR: James Manos Jr.
AVEC: Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, Erik King, Julie Benz,
Lauren Velez, C.S. Lee, David Zayas, et James Remar,
mais aussi : Geoff Pierson, Judith Scott, avec Jaime Murray, et Keith Carradine (…)
EPISODES: 12 / Durée : 52mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2007
GENRE : Drame, Thriller, Policier CHAÎNE : Showtime