EN DEUX MOTS : En 2006 la chaîne américaine Showtime faisait un coup de maître en dévoilant pour l’automne (et comme chaque automne durant 8 ans) sa nouvelle série : DEXTER, un thriller policier sophistiqué et la présentation d’une future icône télévisuelle.
Adaptation de nouvelles de Jeff Lindsay, la série dresse le portrait hors du commun d’un serial killer qui pour maîtriser ses pulsions meurtrières suit un code rigoureux, visant à éliminer d’autres tueurs…
‘’Brillant expert scientifique du service médico-légal de la police de Miami, Dexter Morgan est spécialisé dans l’analyse de prélèvements sanguins. Mais voilà, Dexter cache un terrible secret : il est également tueur en série. Un serial killer pas comme les autres, avec sa propre vision de la justice’’.
Pour interpréter notre héros, c’est Michael C. Hall (Six Feet Under) qui revient sur le petit-écran, pour littéralement / métaphoriquement le crever. Avec 12 épisodes avoisinant les 52 minutes – crédo rigoureux appliqués à chaque saison suivante – cette 1ère saison prend le temps de décortiquer la psyché, le passé, et les motivations présentes de notre anti-héros favori, le tout sous une voix-off délicieuse.
D’apparence charmant, légèrement maniaque, et ultra rigoureux dans ses assassinats, il est clair que Dexter accapare toute la place à l’écran, tandis que les seconds rôles paraissent fades à ses côtés.
Encré de son époque kitch (début des années 2000) mais intemporel scénaristiquement, le showrunner – James Manos Jr. – présente ainsi une palette de récurrents peu originaux, mais efficaces dans leurs utilisations, comme leurs développements personnels. D’une sœur adoptive (Jennifer Carpenter), vulgaire dans son langage et fraîchement promue détective, de différents types de collègues (le Sgt rigoureux et suspicieux (Erik King), la Lt. (Lauren Velez) trop ambitieuse, l’analyste un peu pervers (C.S. Lee), le détective Latino au grand cœur (David Zayas)) jusqu’à la petite-amie de façade (Julie Benz) au passé douloureux, tous constituent la vie, l’univers de DEXTER Morgan, analyste le jour, serial-killer la nuit.
A l’aide de flashbacks réguliers revenant sur l’enfance / adolescence de Dexter on apprend comment son père adoptif (James Remar) lui à enseigner le ‘’code’’ et la dissimulation de preuves directes grâce à son métier de policier. La 1ère moitié de saison s’intéresse donc à cela, décortique le travail de recherche puis de traque d’une proie, développe ses personnages secondaires par petites touches, et présente le modus operandi du ‘’Tueur de Glace’’, mystérieux serial killer qui découpe et prélève tout le sang de ses victimes.
Son identité (peu surprenante en la personne du prothésiste (Christian Carmago) duquel s’amourache la sœur de Dexter) est ensuite révélé, pour accélérer ce jeux du chat et de la souris, tandis que le traumatisme de Dexter (une mère biologique découpée à la tronçonneuse), les motivations du tueur (qui n’est d’autre que le frère de notre héros) et sa mort conclut cette 1ère saison riche en rebondissements.
Elle pose ainsi une base solide sur le personnage et ouvre la voie à de nouvelles problématiques. Réjouissant !
MA NOTE : 16/20
CREATEUR: James Manos Jr.
AVEC: Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, Erik King, Julie Benz,
Lauren Velez, C.S. Lee, David Zayas, et James Remar,
mais aussi : Geoff Pierson, Mark Pellegrino, Christian Carmago, Sam Witwer (…)
EPISODES: 12 / Durée : 52mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2006
GENRE : Drame, Thriller, Policier CHAÎNE : Showtime