EN DEUX MOTS : Revival, suite, ou mini-série, difficile de qualifier ce ‘’DEXTER – NEW BLOOD’’ véritable phénomène qui revient donc nous conter la suite des aventures du serial killer emblématique Dexter, 8 ans après sa 8ème saison sur Showtime.
Toujours diffusée sur la chaîne américaine, et cette fois sur 10 épisodes (alléluia) ce retour se fait dans la suite logique des événements qui clôturent la série d’origine à Miami : c’est-à-dire par l’exil volontaire de notre héros au fond des bois. C’est ainsi dans la petite ville d’Iron Lake, état de New York, qu’on retrouve notre tête d’affiche sous une nouvelle identité.
Michael C. Hall rempile naturellement dans son rôle culte qui lui va tant tandis que sa tranquillité va être bouleversé par plusieurs éléments qui vont raviver d’anciennes plaies : le retour de son fils (Jack Alcott), devenu, 10 plus tard, un jeune ado désireux de retrouver son paternel) et l’assouvissement d’une pulsion meurtrière dans le même temps. Va s’en suivre une série de complications…
Un retour pas si anodin quand on analyse le ressenti très décrié de son final, et qui fait de New Blood la VRAIE (fin ?) du serial killer… Encore que tout dépend du succès de ce revival, Showtime étant une chaîne favorisant quantité à qualité. Quoi qu’il en soit la série se poursuit sous la houlette de Clyde Phillips, scénariste émérite sur les 4 premières saisons (les meilleures) avec deux retours majeurs côté personnage : Debra Morgan (Jennifer Carpenter), anciennement décédée mais qui revient comme nouveau Dark Passenger (la sœur après le père), ainsi qu’Harrison bien entendus.
Le reste du casting (toujours assez anecdotique et court) récurrent s’avère suffisamment efficace malgré son manque d’originalité : la cheffe de la police (Julia Jones) avec qui Dexter couche, sa fille adoptée (Johnny Sequoyah) avec qui Harrison couche, le ‘’bon’’ flic (Alano Miller, en Doakes sympa) et enfin l’antagoniste, père du défunt (Clancy Brown) vengeur et psychopathe.
Sur de nombreux aspects, New Blood s’avère aussi nostalgique que familier (surtout dans sa construction narrative) tandis que techniquement elle favorise l’innovation. Outre son ambiance inédite et glaciale, cette 9ème saison se paye un lifting visuel (dans un format 16:9), avec quelques (petites) idées de mise en scène, et quelques grossiers effets de CGI. Comme la saga d’origine, Dexter New Blood flirte constamment avec ses propres limites.
En divisant sa saga par une ellipse temporelle conséquente New Blood s’offre un aspect filiation parental intéressant à creuser. Certes la série le fait avec les lacunes qu’on lui connaît – facilités et légèreté scénaristique, manque d’ambiguïté… – mais elle a le mérite d’aller au fond de son sujet : le mal est-il héréditaire ?
Le jeune Jack Alcott surjoue d’ailleurs trop souvent pour imiter un jeune Dexter Morgan, mais s’en sort globalement bien. La bonne surprise vient de Jennifer Carpenter en Dark Passenger engagée, énergique et intrusive. Loin du fade James Remar, qui erré tel un fantôme dans le récit. Cette suite s’achève par une fin qui risque (encore) de fortement divisé et décevoir, car après une série de péripéties et les crimes de Dexter dévoilés (notamment avec le retour fugace de Batista (David Zayas)), celui-ci est abattu par son propre fils, peu enclins à une telle noirceur…
C’est aussi déconcertant que mal amené mais ça a le mérite d’être radical. A présent New Blood se poursuivra telle en suivant le jeune Harrison ? Probable et peu enthousiasmant !
CRÉATEUR: Clyde Phillips
MA NOTE : 15/20
AVEC: Michael C. Hall, Jack Alcott, Julia Jones, Johnny Sequoyah,
Clancy Brown, Alano Miller, avec Jamie Chung, et Jennifer Carpenter,
mais aussi : Fredic Lehne, David Magidoff, et David Zayas (…)
EPISODES: 10 / Durée : 52mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2021
GENRE : Drame, Thriller, Policier CHAÎNE : Showtime