DEFENDING JACOB

Portrait de famille

EN DEUX MOTS : Comme nouvelle grosse production de 2020, la jeune chaîne de streaming Apple TV + dévoile au printemps la mini-série : Defending Jacob, l’adaptation d’un best-seller de William Landlay sortie en 2012.

Argument majeur de vente : son trio en tête d’affiche, qui campe la famille Barber, dont le destin sera bouleversé lorsque le fils Jacob (Jaeden Martell – Ça) sera soupçonné du meurtre sauvage d’un de ses camarades de classe, alors âgé de 14 ans. Dans le rôle du père on retrouve la star du MCU Chris Evans, et Michelle Dockery (Downton Abbey) interprétant la mère.

Avec le sourire

Aux manettes, c’est le scénariste Mark Bomback (La planète des singes) qui officie comme showrunner et demeure à l’écriture des 8 épisodes, eux-mêmes réalisés intégralement par Morten Tyldum (Imitation Games / Passengers).

 Un certain nombre de noms honorables du grand-écran qui s’invite sur le petit pour la chaîne à la pomme, dans une mini-série qui pouvait faire l’événement dans le genre du drame policier, tel que Sharp Object en 2018, sur HBO… Telle est l’aspiration d’Apple TV + – proposer de la qualité et non de la quantité. Pourtant, après un démarrage convaincant en fin d’année dernière, la chaîne ne parvient pas à fournir des shows d’exceptions aux genres variés. 

Defending Jacob fait malheureusement partie de la seconde catégorie. Car malgré une enveloppe de qualité – cadrage, esthétisme, photographie, distribution, intrigue – la série s’avère fatalement convenue. On y retrouve les teintes grisées qui prédominent dans les productions policières et dramatiques, typiques de la côte Est – attirant pour l’œil mais dépourvus d’une quelconque identité. Un effet qui décrit parfaitement le ressenti du show, tout à fait divertissant mais rythmé par un nombre de rebondissements commun au genre.

Captain daddy

Sur l’implication personnelle du téléspectateur, l’effet s’avère au même titre – vain. Le sentiment volontairement contradictoire sur la culpabilité de Jacob manque d’ambiguïté, et les outils utilisés (difficultés des parents durant sa jeunesse mouvementée…) sont parfois mal distribués au cours de l’intrigue pour faire poids. L’apparition d’une figure paternel douloureuse pour notre d’affiche – teasé dès le 1er épisode et qui apparaît à mi-saison sous les traits de l’excellent J.K. Simmons – s’avère une piste vaine supplémentaire sur le génome d’une violence héréditaire.

La série décortique principalement la descente abyssale d’une famille parfaite devenue paria du jour au lendemain. Un réel intérêt se présente toutefois dans ces derniers épisodes, qui impose un point de rupture déterminant pour le personnage de Laurie. 

Celle-ci, rongée par la part sombre de son fils, crashera volontairement sa voiture avec elle et Jacob à l’intérieur, le laissant dans le coma. Si le suspense reste entier sur sa culpabilité, l’utilité des deux temporalités dans le montage prend une toute autre tournure sur la situation finale et apporte une fin cohérente et réussie à cette mini-série d’Apple.



MA NOTE : 14/20

CRÉATEUR: Mark Bomback

AVEC: Chris Evans, Michelle Dockery, Jaeden Martell, 

Cherry Jones, Pablo Schreiber, Betty Gabriel, Sakina Jaffrey, 

mais aussi : Daniel Henshall, Poorna Jagannathan, Ben Taylor, 

Jordan Alexa Davis, Patrick Fischler, Megan Byrne, Tamara Hickey, et J.K. Simmons (…)

 EPISODES: 8 / Durée : 48mn     ANNÉE DE DIFFUSION: 2020

GENRE : Drame, Policier    CHAÎNE DE DIFFUSION : Apple TV +

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *