EN DEUX MOTS : La série phénomène allemande made in Netflix s’achève donc au terme d’une saison 3 marquante. Le jour de diffusion – le 27 juin 2020 – s’avère cocasse puisqu’il s’agit du jour de l’apocalypse dans l’univers Fantastique de Dark.
En 18 épisodes, la série a su se créer une belle mythologie sur le voyage dans le temps. Ainsi que des twists remarqués sur les différentes filiations qui connectent les (très nombreux) personnages. C’est dans une optique d’achèvement que cette ultime saison se construit, puisque le récit est censé apporter une finalité cohérente à son intrigue.
Toutefois, en se développant sans cesse, Dark repousse une fois encore les limites de la compréhension en dévoilant un monde parallèle. Un monde parallèle à celui de Winden, la ville fictive qu’on connaît. Teasé dans les dernières minutes de sa précédente saison, cette trame inédite va rapidement s’éclairer et mettre en avant différents protagonistes centraux à l’intrigue (issus des familles Nielsen, Doppler, Kahnwald, et Tiedemann). Le tout dans un monde similaire, mais aux détails multiples et différents.
Dans cette nouvelle optique, cette ultime saison fait la part belle au personnage crucial et central de Martha (Lisa Vicari). Dont l’alter ego vieilli de 66 ans, dénommé Eva (Barbara Nüsse), sera l’opposition du mystérieux Adam (Dietrich Hollinderbäumer). Ainsi le jeune couple Jonas (Louis Hofmann) / Martha demeure au cœur de l’intrigue et du nœud des événements de Winden. Elle présente, développe et éclaire un peu plus les deux groupes des voyageurs du temps. Ainsi que le combat entre la ‘’lumière’’ et ‘’l’ombre’’. La thématique universelle de la création de toutes choses (Adam et Eve) est donc à son apogée dans ses derniers épisodes.
Concrètement, la 3ème saison de Dark suit un déroulement millimétré. Elle dévoile petit à petit la majorité des tenants et aboutissants des multiples rebondissements / événements qui se sont enchaînés depuis le début de l’intrigue. Cette ultime saison ne déroge pas à la règle. Elle s’avère construite de manière identique aux deux précédentes – et possède un univers visuel toujours aussi époustouflant. Même qualités, mais également mêmes défauts. Car malgré le trombinoscope des nombreux protagonistes suffisamment en tête, ce doux mélange de multiples mondes (et de différentes temporalités) continue de nous embrouiller gentiment.
Une fois encore, une astuce visuelle nous aide à savoir dans quel monde se situe telle ou telle scène. Néanmoins, c’est toujours sur un sentiment de frustration qu’on aborde les différents échanges et dialogues philosophiques – qui s’avèrent, eux, de plus en plus lourds.
Dans sa finalité, la série s’achève avec cohérence. Bien qu’elle manque d’un réel sens émotionnel tant son voyage s’avère tortueux. Ce qui aura fait le plus défaut à cette ultime aventure est son manque de surprise dans le déroulement de ses rebondissements (chose qu’on retrouvait en seconde saison), qui pourtant cherche à faire tout l’inverse.
Une belle odyssée de Fantastique et de Science-fiction sombre et dramatique persiste. En plus d’être simplement une production européenne de qualité. Certes plus intrigante à ses débuts, tandis qu’elle s’émiette légèrement une fois la formule acquise. Mais un beau moment demeure.
MA NOTE : 14/20
CRÉATEUR(s) : Baran bo Odar & Jantje Friese
AVEC: Louis Hofmann, Karoline Eichhorn, Lisa Vicari, Maja Schöne, Andreas Pietschmann, Stephan Kampwirth, Oliver Masucci,
Paul Lux, Jördis Triebel, Moritz Jahn, Gina Alice Stiebitz, Dietrich Hollinderbäumer, Julika Jenkins, Christian Steyer, Deborah Kaufmann,
Barbara Nüsse, Peter Benedict, Sandra Borgmann, Christian Pätzold, Daan L. Liebrenz, Mark Waschke, Lisa Kreuser, Hermann Beyer, Carlotta von Falkenhayn, Sebastian Hülk,
Max Schimmelpfennig, Winfried Glatzeder, Antje Traue, Jakob Diehl, Lea van Acken, Leopold Hornung, Anne Ratte-Polle (…)
ÉPISODES : 8 / Durée : 58mn ANNÉE DE DIFFUSION : 2020
GENRE : Drame, Policier, Fantastique, Science-fiction CHAÎNE : Netflix