EN DEUX MOTS : Drame phare de Paramount Network – Yellowstone poursuit son odyssée dans une nouvelle saison, la 3ème, étrangement ressemblante à la précédente dans sa construction. La famille Dutton – toujours menée par l’intarissable patriarche interprété par Kevin Costner – poursuit donc sa lutte face à l’Etat et des acquéreurs voraces, avides de s’emparer des terres sacrées du Montana.
Rien de bien neuf pour la problématique centrale de YELLOWSTONE, qui évolue principalement en développant ses principaux protagonistes. Rythme, mise en scène, décors, personnages secondaires, rebondissements, réalisme, la série demeure une copie conforme des deux précédentes saisons, ce qui se révèle être à la fois une force et un handicap pour des raisons évidentes.
Une formule qu’on retrouve donc de nouveau cet été, sur 10 épisodes inédits. Ainsi, les 5 premiers demeurent sages, introductif aux intrigues principales et secondaires, comme aux développements des principaux personnages et des nouveaux, uniquement secondaires (dont l’ajout de Josh Holloway dans un rôle d’antagoniste qui manque de profondeur et d’intérêt), gravitant autour des récurrents déjà présents.
Une fois la dynamique lancé le drame s’intensifie en 2ème partie de saison, qui, contrairement cette fois à la saison précédente, brigue davantage sur le drame pure contre le thriller noir, commun à son auteur – Taylor Sheridan. Un showrunner qu’on retrouve d’ailleurs sans surprises à l’écriture de tous les épisodes mais absent de la réalisation.
Les thèmes dramatiques forts sur la famille, la légation, l’héritage, et le respect des traditions sont au cœur du récit et découle à travers le récit des Dutton, une fois encore tiraillés par leurs démons qui les définissent (violence, lâcheté, solitude…).
Le jeune Kayce (Luke Grimes) marche donc sur les pas de son père en le remplaçant dans son rôle à la commission du bétail, un développement sage mais efficace. Il en va de même pour Beth (Kelly Reilly), charismatique et stagnante mais dont l’amourette (et fiançailles) avec le glacial Rip (Cole Hauser) contribue à l’évolution réussie de leurs profils respectifs.
Vient alors l’antipathique Jamie (Wes Bentley – qui déserte même l’affiche promotionnel) dont l’intérêt va de mèche avec son importance et sa présence à l’écran. En devenant procureur général puis par l’ajout de sa grief passé avec sa sœur et la révélation de son adoption (et les raisons de celle-ci) le scénariste assume d’en faire un être faible et torturé dont le public se détache fatalement pour ainsi le transformer en futur antagoniste d’importance.
Le dernier épisode va de ce sens unique pour la 1ère fois en s’achevant sur un réel cliffhanger tandis que les Dutton sont simultanément attaqués par leurs ennemis. Bien que l’issue demeure sans doutes – sans surprises, cela rehausse l’intérêt vers une 4ème saison à venir, et évitera une énième problématique à créer. Toutefois, cette 3ème saison fait donc office de passerelle, vers une reprise forcément plus intense.
MA NOTE : 14/20
CREATEUR(s): Taylor Sheridan & John Linson
AVEC: Kevin Costner, Luke Grimes, Kelly Reilly, Wes Bentley, Cole Hauser, Kelsey Asbille, Jefferson White, Brecken Merrill,
Forrie J. Smith, Denim Richards, avec Josh Holloway, et Gil Birmingham, mais aussi : Ian Bohen, Jen Landon, Ryan Bingham, Eden Brolin (…)
EPISODES: 10 / Durée : 42mn ANNEE DE DIFFUSION: 2020
GENRE: Drame, Thriller, Western CHAINE: Paramount Network