THE HANDMAID’S TALE – saison 1

Quand femme rime avec bétail

EN DEUX MOTS : Adapté d’un best-seller mondialement connus (de Margaret Atwood), et déjà sortie sur grand écran en 1990, The Handmaid’s Tale se dévoile aujourd’hui sous forme de série, via une saison complète englobant l’intégralité du roman. C’est donc la jeune chaîne Hulu qui s’offre l’une des plus belles nouveautés de l’année, qui s’impose par son intrigue riche, et un grand sens du cinéma.

Dans un régime totalitaire ou le taux de fertilité est devenue quasi nul, la femme se distingue en plusieurs catégories : Les Epouses, qui dominent la maison / Les Marthas, qui l’entretiennent / Et les Servantes, destinés à la reproduction. L’histoire, qui se déroule sous le regard d’une d’entre elles (Elisabeth Moss, formidable) situe les principaux événements quelques années après la mise en place de cet ordre.

Si l’intrigue est parsemée de plusieurs flashbacks au cours de la saison, leurs intérêts sont de développer les personnages plutôt que l’univers lui-même. Ainsi, l’anxiété que fait naître le déroulement de l’histoire chez le téléspectateur, par son ambiance et l’incompréhension de la situation, est d’autant plus troublante qu’elle reste en partie un mystère qui s’enrichit de questions. 

Cet aspect du scénario se révèle être pourtant à double tranchant. Certes, il renforce le sentiment d’impuissance que les Servantes subissent en permanence, (entre les viols et  la captivité intellectuelle et morale auxquelles elles sont soumises) mais il étouffe l’intérêt d’une rébellion par un manque d’informations concrètes sur le pourquoi/comment d’un tel régime.

On s’aperçoit à mi-saison que les principaux investigateurs de cette religion se révèlent être le Commandant de la maison (Joseph Fiennes) et son épouse (Yvonne Strahovski). Le développement de leurs personnages manque cependant de quelques éclaircissements. L’intrigue parvient néanmoins à détailler avec énormément de retenues des personnalités distinctes et mystérieuses, où se mêlent sentiments de haine et de sadismes.

Le principal intérêt se tourne toutefois vers June, rebaptisé Delfred, principale victime de cette effrayante société dystopique, que l’actrice interprète à merveille. Dans un rôle similaire, Alexis Bledel, qu’on aurait aimé voir plus, est épatante, et Ann Dowd, s’impose par son talent dans une prestation plus nuancée. Enfin, la série se démarque par une grande maîtrise de ces outils de cinéma.

L’ambiance est donc parfaitement maitrisée via une bande-son idéalement calée, et la mise en scène fait des merveilles à l’écran via une rigueur parfaite du cadrage et des couleurs prédominantes (bordeaux et gris). The Handmaid’s Tale passe de peu à devenir un classique instantané, mais grâce à son renouvellement aura peut être la chance de s’imposer comme tel dans sa seconde saison.


MA NOTE : 16/20

CREATEUR: Bruce Miller

AVEC: Elisabeth Moss, Joseph Fiennes, Yvonne Strahovski, O-T Fagbenle, Max Minghella, Samira Wiley, Alexis Bledel, Madeline Brewer, Amanda Brugel, Robert C. Brown, et Ann Dowd (…) 

 EPISODES : 10  / Durée : 52mn    ANNEE DE DIFFUSION : 2017

GENRE : Drame, Science-fiction       CHAINE DE DIFFUSION: Hulu

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