THE BOYS – saison 1

L’anti Marvel

EN DEUX MOTS : 2ème adaptation TV d’une série de comic’s books imaginé par Garth Ennis après Preacher (qui s’achève cet été) The Boys est, elle aussi, produite et crée par le duo Evan Goldberg / Seth Rogen (en partie, puisque Eric Kripke se révèle plus impliqué sur le projet), mais cette fois diffusée via Amazon. Et comme grosse série événement estival, la plateforme frappe fort et bien avec cette saison 1.

Au programme : une satire sur l’univers des super-héros, trash et grossière sur le papier, assez maligne et ingénieuse à son arrivée sur nos écrans. Dans un monde où les super-héros ont la cote et protègent la population en public, ceux-ci abusent de leurs pouvoirs et de leurs notoriétés en coulisse. C’est ici qu’intervient une bande de justiciers sans pouvoirs (The Boys), motivée par la vengeance, prête à tout, et surtout à en découdre.

Un pitch croustillant et qui, dès son pilote, donne le ton sur l’esprit revanchard largement assumé du show. Un potentiel qu’on pouvait d’ailleurs déjà déceler avant la diffusion du show puisque celui-ci avait déjà été renouvelé pour une seconde saison avant sa mise en ligne.   

 Ainsi, sur 8 épisodes d’une heure chacun, l’intrigue développe ses personnages et leurs motivations (des 2 camps), tout en distillant suffisamment de rebondissements et d’éléments scénaristiques essentiels pour alimenter son univers. Les 4 premiers épisodes servent d’introduction géante afin de présenter les ‘’Boys’’, au nombre de 5, et qui débarque à tour de rôle dans l’intrigue, mais aussi à cerner les Sept, ce groupe huppé de ‘’super’’ corrompus.

Si certains protagonistes sont naturellement plus développés que certains autres, la qualité et l’intérêt de l’intrigue s’avèrent amplement suffisante pour faire l’impasse sur ce détail. Son second point fort est sa technique : sobre, efficace et convaincante. Si la mise en scène n’éblouit pas, son format 16 :9, et ses effets spéciaux exemplaires la classe au rang de production 5 étoiles pour la télévision.

De nombreuses références volontaires (on pense notamment au QG qui rappelle celui des Avengers), accentuent d’ailleurs la démystification autour des super-héros. À ce stade, le show fonctionne à merveille dans cette démonstration d’irrévérence et d’égoïsme dont les supers font preuve. Abus de pouvoirs, viol, cruauté, vanité, tout est bon pour convaincre, et souvent faire sourire, chose que The Boys réussis avec brio dans sa transposition d’un monde contemporain narcissique et crédible. 

Drôle, mais plus souvent sérieuse, la série se révèle mature malgré son parti pris. Si elle additionne quelques faiblesses dans sa globalité qui l’empêche de s’envoler complètement (quelques moments trash, mais pas trop / quelques facilités scénaristiques / quelques risques manqués dans le suspense / quelques beaux caméos (Simon PeggGiancarlo Esposito…) qu’on aurait aimé voir plus, etc.) l’addiction est totale.

La série demeure donc une valeur sûre côté nouveauté 2019, et ce genre de show qui valent le coup d’être bing-watcher un jour d’été caniculaire. La suite est attendue donc pour ce futur gros HIT d’Amazon


MA NOTE : 15.5/20

CRÉATEUR(s): Eric Kripke, Evan Goldberg & Seth Rogen

AVEC : Karl Urban & Antony Starr, Jack Quaid, Erin Moriarty, Jessie T. Usher, Laz Alonso, Tomer Capon,

Karen Fukuhara, Chace Crawford, Dominique McElligott, Nathan Mitchell, Colby Minifie, et Elisabeth Shue,  

mais aussi : Alex Hassell, Jennifer Esposito, Shantel VanSanten, Ann Cusack, avec Simon Pegg, Laila Robins, et Giancarlo Esposito (…)

ÉPISODES : 8 / Durée : 58mn / DIFFUSION : 2019 / CHAÎNE : Amazon Prime

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