SWEET HOME – saison 1

Quand Resident Evil rencontre Netflix et la Corée

EN DEUX MOTS : Le cinéma coréen étant à l’honneur sur la plate-forme au N rouge la majorité des productions s’attarde toutefois sur les genres de prédilections du pays : thriller & polar. Avec l’annonce de Sweet Home, disponible en cette toute fin d’année 2020, les amateurs d’hémoglobines pouvaient donc se réjouir puisque la série flirte méchamment avec l’épouvante-horreur et le Fantastique.

Des genres maîtrisés dès lors par une autre production coréenne de Netflix  – Kingdom. Toutefois, et bien que les zombies à proprement parler soient remplacés par divers monstres, Sweet Home s’apparente davantage à un Resident Evil que son homologue – version bordélique à la Paul W.S. Anderson..

L’action, située à notre époque, en huis-clos dans un immense immeuble délabrée, suit un jeune homme suicidaire (Song Kang) tentant, avec ses voisins, du survivre et lutter contre le mal – une mystérieuse pandémie transformant humains en différents monstres associés à la personnalité de l’hôte – qui sévit (en lui) et à l’extérieure du bâtiment.

Un concept proposant un bestiaire varié qui mélange réussite et grotesque. Si certaines bestioles demeurent aussi réussies dans leur concept respectif que dangereuse, d’autres sont réellement ridicules. L’apport de très nombreux CGI ‘’cartoonesque’’ n’aident pas.

Toutefois, Sweet Home se démarque par son énergie, indispensable dans cette 1ère saison de 10 épisodes. Si les épisodes en question ne sont pas excessivement long (tout juste 50 mn en moyenne) le montage en dent de scie révèle de réelle longueur dans sa démonstration, alternant entre drame/thriller et action horrifique.

Si l’action globale de cette saison aurait méritée une coupe d’au minimum 2 épisodes, elle laisse le temps au public d’apprécier (ou non) les différents (et nombreux) protagonistes de l’intrigue. On y retrouve des profils types et caricatural des productions nippones : l’agent des forces spéciales surentrainée (Lee Si-Young), le mystérieux dur à cuire au grand cœur (Lee Jin-Wook), l’ado imbue (Go Min-Si) ou l’handicapé débrouillard (Kim Sang-Ho).

Autant de profils peu surprenants mais efficaces. Ici encore le rythme handicap la narration et son sens du suspense – quasi-nul – et seulement la toute fin de saison s‘avère meurtrière et convenu dans ses sacrifices.

Ainsi, malgré une énergie folle (typiquement coréenne), et quelques bonnes interprétations (bien que souvent caricatural), Sweet Home s’enlise par un montage aussi brouillon que longuet et quelques effets spéciaux ringards. On est donc loin du divertissement complet que propose Kingdom et trop proche du plaisir (très) coupable d’un Resident Evil.


MA NOTE : 13/20

CREATEUR(s): Kim Hyung-Min

AVEC: Song Kang, Lee Si-Young, Lee Jin-Wook, Lee Do-Hyun, Kim Nam-Hee, Go Min-Si, Park Gyu-Young, Go Yoon-Jung, Kim Sang-Ho, Kim Hee-Jung, Woo Hyun, et Kim Gab-Soo (…)  

 EPISODES : 10  / Durée : 50mn    ANNEE DE DIFFUSION : 2020

GENRE : Thriller, Epouvante-horreur, Fantastique   CHAINE : Netflix

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