KINGDOM – saison 1

Une bonne tranche de tartare dans la Corée féodale

EN DEUX MOTS : Première nouveauté notable Netflix de l’année, et premier réel show Coréen produit par la plateforme de streaming (un second devrait voir le jour en 2019), Kingdom est une généreuse et ambitieuse production asiatique qui pourrait donner l’occasion au grand public de découvrir la magie du cinéma Coréen.

Pour ce faire le géant américain ambitionne de dépoussiérer le genre très en vogue ces dernières années du ‘’zombie’’ et confie l’écriture à un seul et même scénariste (Kim Eun-Hee), et la réalisation des 6 épisodes à un jeune prodige natal (Kim Seong-Hun, tout juste dévoilé par The Tunnel). La cohérence d’un maintien dans la réalisation et l’intrigue qui s’avère crucial dans une production luxueuse comme celle-ci qui dépasse le million par épisode. Au total cette première saison compte 5 heures de diffusion, estampillé sur 6 épisodes qui font office d’introduction complète dans l’univers dépeint dans Kingdom

Un univers peu commun pour le genre de l’épouvante horreur puisque l’histoire se déroule à l’époque féodale. Alors que le peuple meurt de faim et que le pouvoir de la couronne vacille, la série débute tandis que la rumeur que le Roi serait malade se répand au sein du Royaume.

Un mal qui s’avère vrai et qui propage une terrible épidémie en partant du Sud du pays. Dans ce contexte mélangeant horreur et thriller historique émerge le destin du Prince héritier (Ju Ji-Hoon), opposé au pouvoir de dictature d’un Général sans pitié (Ryu Seung-Yong), et de sa belle-mère (Kim Hye-Jun), la jeune Reine glacial. 

Si cette politique gentillette n’est pas le principal point fort de cette production, il faut reconnaître que le soin apporté aux décors ainsi qu’aux costumes prête au respect. De plus, durant la saison l’intrigue multiplie l’injustice qui oppose le peuple aux nobles, qui se protègent par égoïsme au détriment de la survie des pauvres. Une dérision théâtrale typiquement coréenne mais qui met le doigt sur un contexte contemporain tout à fait réaliste.

Quoi qu’il en soit, l’attrait principal de Kingdom réside dans son action, tandis que nos héros tentent d’échapper et/ou d’affronter des enragés assoiffés de sang, qui sont non sans rappeler ceux de l’Armée des Morts ou World War Z. On assiste de façon jubilatoire à des scènes aussi nombreuses que variées, et qui sans être dénuées d’hémoglobine fonctionne à l’écran grâce à un rythme tonitruant.

On y retrouve la frénésie coréenne, mais aussi les stéréotypes de personnages (la gentille infirmière (Bae Doona) / le déserteur irrévérencieux mais courageux (Kim Sung-Kyu) / ou le bon second et ressort comique (Kim Sang-Hoo)). Qu’importe, la formule fonctionne !  

Bonne nouvelle car Netflix à évidemment renouvelé le show pour un tournage imminent. Si plus de gore et une intrigue moins cousu de fil blanc est à souhaiter, nul doute qu’on sera divertis à l’arrivé.


MA NOTE : 15.5/20

CREATEUR: Kim Eun-Hee

AVEC: Ju Ji-Hoon, Bae Doona, Ryu Seung-Yong, Kim Sang-Hoo, Kim Sung-Kyu, Jun Suk-Ho, Kim Hye-Jun, et Heo Joon-Ho (…)

 EPISODES : 6  / Durée : 50mn    ANNEE DE DIFFUSION : 2019

GENRE : Thriller, Action, Epouvante-horreur    CHAINE : Netflix

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