BOSCH – saison 1

EN DEUX MOTS : Figure emblématique du polar Américain le mythique personnage d’Harry Bosch est enfin adapté à la télévision sous la houlette de son auteur même, Michael Connelly (producteur et scénariste sur le show), ainsi que par le showrunner Eric Ellis Overmyer.

Pour incarner ce flic taciturne et charismatique, on retrouve le tout aussi charismatique et roque Titus Welliver. Éternel figure de justice âpre, il ne faut que quelques instants aux téléspectateurs pour aduler ce justicier des temps moderne, aux méthodes pourtant bien à l’ancienne. 

Un personnage complexe et surtout rempli de principes moraux définis, un brin alcoolique comme on les aime et qui n’échappe pas à la règle du ‘’en marge de la société’’ puisque celui-ci n’a tout d’abord pas de Smartphone, est un fan de Jazz, ce qui l’éloigne encore une fois de la nouvelle génération. Cependant, tout ce que la série n’invente pas, elle le fait avec brio. Pour que ces interprètes puissent réussir dans leur job ils doivent s’appuyer sur un script solide et diablement ficelé.

Hormis quelques rares intrigues de second plan qui viennent enrichir l’univers de la série (comme le jugement de Bosch jusqu’à mi-saison (La Blonde en béton, 1994), ou les chantages politiques), cette première saison suit deux intrigues policières distinctes. La première étant une enquête sur les ossements d’un jeune garçon de 12 ans, assassiné puis enterré dans la vallée, 20 ans auparavant (Wonderland Avenue, 2002), tandis que la seconde s’intéresse à la traque d’un dangereux psychopathe nécrophile (Jason Gedrick) fraîchement évadé (Echo Park, 2006).

Transposé à notre époque plutôt qu’au début des années 90 comme la saga littéraire, la série s’inspire donc de différents romans de Connelly tout en les réinventant, et conservant le lieu mythique chère à l’auteur : Los Angeles.  Cité des Anges, cité du vice, où l’horizon terne et ensoleillé Californien joue le parfait contraste de la cruauté humaine qui y règne.

Si on peut reprocher au show d’être au même titre, terne dans sa mise en scène, on appréciera l’ utilisation de la ville de L.A, actrice à part entière, ainsi que quelques plans de nuit et jeux de lumières magnifiques. L’atout majeur est évidemment sa tête d’affiche, qui éclipse le reste, et ceux encore une fois grâce à la justesse de l’écriture.

Afin d’icôniser son personnage le doute plane sur son utilisation de la violence (lors du procès à son encontre Bosch ignore le nombre de personnes qu’il a abattu), et lorsqu’on lui demande s’il est croyant ce dernier répond ne croire qu’en la couleur bleu, celle des flics.                                                                                                             

Cette première saison est donc une belle réussite, et le début d’une saga qu’on espère longue et fructueuse puisqu’à ce jour les aventures de Bosch comptent plus de 20 tomes. Certainement l’une des productions Amazon les plus ambitieuse et solide, dont on espère voir grandir l’ambition de sa noirceur à l’écran.  


MA NOTE : 16/20

CREATEUR(s): Michael Connelly & Eric Ellis Overmyer

AVEC: Titus Welliver, Jamie Hector, Amy Aquino, Jason Gedrick,                 

et Lance Reddick, Annie Wersching, Sarah Clarke, Madison Lintz,

Mimi Rogers, Steven Culp, avec Scott Wilson, et Shawn Hatosy (…)

EPISODES: 10  / Durée : 44mn    ANNÉE DE DIFFUSION: 2015

GENRE : Drame, Policier   CHAÎNE DE DIFFUSION : Amazon Prime

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