EN DEUX MOTS : Après une 1ère saison introductive, Boardwalk Empire passe la seconde pour une suite plus tenace et plus aboutie narrativement. Pourtant dans sa globalité cette 2ème saison possède les mêmes imperfections que son aînée, et pour cause son montage fait l’ombre sur de nombreux crédités, bien souvent absents sur 4, 5, ou bien même 6 épisodes.
Ainsi, la 1ère moitié de saison manque de force, de rythme, d’intensité mais se rattrape ensuite par un déroulement d’événements significatifs qui marque déjà un tournant pour le show.
La fin de la précédente saison nous avait laissé sur une insurrection fomenté envers le Trésorier d’Atlantic City : Enoch ‘’Nucky’’ Thompson (Steve Buscemi), celle-ci prend vie rapidement lorsque ses plus proches ‘’amis’’ lui tournent le dos pour se ranger du côté du Commodore (Dabney Coleman) et son jeune fils Jimmy Darmody (Michael Pitt). Trahisons et manigances sont au centre de cette suite qui voit notre tête d’affiche en grande difficulté face à son ancien protégé.
Cependant, c’est bel et bien le triste destin du charismatique Jimmy qui émeut le plus, du lien incestueux qui le lie à sa mère Gillian (Gretchen Mol), d’à peine 15 ans son aînée, de l’exécution de sa femme Angela (Aleksa Palladino) par un associé mécontent (William Forsythe), d’un père qu’il tue de ses propres mains, jusqu’à sa mise à mort par son mentor lui-même dans le final… Ses démons le rattrapent ainsi, acceptant son destin sanglant.
Avant cela, cette 2ème saison se montre riche et succincte envers ses personnages, et notamment la jeune génération avec qui Jimmy tente de maintenir son pouvoir – de Capone (Stephen Graham) à Luciano (Vincent Piazza), jusqu’à l’anguille de Doyle (Paul Sparks).
Si la majorité des récurrents crédités sont présents en moyenne que sur 2/3 des épisodes, leurs développements sont concis, concrets et les valorisent étonnement bien en peu de scènes. En ressort l’attachant homme de main défiguré Richard (Jack Huston), le dangereux joueur de N.Y Arnold Rosthein (Michael Stuhlbarg) ou leader de la communauté noir d’Atlantic City Chalky White (Michael K. Williams).
La plus grande partie des 12 épisodes se déroule naturellement dans cette ville balnéaire de seulement 50 000 habitants, au capital financier luxuriant et sans limites. Nucky y navigue en leader incontesté malgré les menaces qui planent sur lui : d’une tentative d’exécution manqué jusqu’à de lourdes charges criminel pesant sur lui.
Toujours si peu charismatique, sa fourberie mêlé à son ambigus bon sens lui permettent toutefois de se repositionner à son statut précédent et de reconquérir son empire. A savoir comment la série saura maintenir le cap sans le magnétique Michael Pitt face à lui.
MA NOTE : 15.5/20
CRÉATEUR: Terence Winter
AVEC: Steve Buscemi, Kelly MacDonald, Michael Pitt, Shea Whigham,
Michael Shannon, Aleksa Palladino, Michael Stuhlbarg, Vincent Piazza,
Stephen Graham, Paz de la Huerta, Michael K. Williams, Paul Sparks,
Jack Huston, Anthony Laciura, avec Dabney Coleman, et Gretchen Mol,
mais aussi : William Forsythe, Charlie Cox, Anatol Yusef, Julianne Nicholson (…)
EPISODES: 12 / Durée : 55mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2011
GENRE : Drame, Thriller, Historique CHAÎNE : HBO