EN DEUX MOTS : Alors que le basculement psychologique et comportemental de Jimmy McGill (Bob Odenkirk) en Saul Goodman n’a jamais été aussi proche pour le personnage iconique de Vince Gilligan (qui laisse les rênes à son comparse Peter Gould), une année et demi ont séparé la 4ème et 5ème saison, qui revient en cette fin d’hiver pour 10 nouveaux épisodes.
L’absence du drama devant nos écrans en 2019 lui aura été bénéfique car cette 5ème, et avant-dernière (la 6ème étant annoncé comme la dernière), aventure de Better Call Saul s’avère, pour la 1ère fois, bien plus aboutie narrativement depuis son lancement en 2015. Notamment dans le genre du thriller.
Simplement mais efficacement imagé, notre ‘’héros’’ s’avère tiraillé entre deux univers : celle des affaires légales – et sa douloureuse reconnaissance en tant qu’avocat, et celle du Cartel – lucrative. Ce qui définit toutefois le personnage passionnant de Saul dans les deux cas est sa présence d’esprit à trouver des subterfuges pour résoudre ses affaires. Par le biais de l’intrigue principal son implication personnelle grandit jusqu’au point de non-retour dans les derniers épisodes.
Le casting demeure le même à l’exception de Tony Dalton crédité comme nouveau récurrent, après son intronisation remarquée en saison précédente. Son rôle en tant Lalo Salamanca sera le principal élément perturbateur de cette saison puisqu’il mettra en péril le trafic de Gustavo Fring (Giancarlo Esposito), maintiendra Nacho (Michael Mando) sur une corde raide, et sera à l’origine de l’implication réel de Saul dans les affaires du Cartel.
Autant d’éléments qui nous conduiront à un 8ème épisode mémorable »Bagman » qui verra Saul récupérer l’argent de la caution de Lalo (7 millions de dollars…) à la frontière Mexicaine. Une opération simple qui se transformera en survie dans le désert au côté d’un Mike (Jonathan Banks), dont le futur profil d’homme de main charismatique s’affine concrètement.
Parallèlement, il est impossible de négliger le rôle de Kim (Rhea Seehorn), qui, au côté de Jim/Saul voit sa vision changer. Leur relation est la pierre angulaire du personnage principal, qui prend un tournant d’autant plus tragique lorsque les deux personnages se marient civilement afin que Kim ne puisse pas témoigner contre Jim. Le personnage, d’une importance capitale, épate d’autant plus lorsqu’elle protège Saul face à Lalo, puis fomente un plan envers Howard (Patrick Fabian) dans le final.
La promesse d’une sombre intrigue à venir pour l’ultime saison. Cette saison est également marquée par le retour, aussi enthousiasmant que nostalgique – durant les épisodes 3 & 4 – du célèbre agent de la DEA : Hank Schrader (Dean Norris), issu de l’univers Breaking Bad.
En étoffant son rythme par une narration plus intense, et en maintenant son sens du réalisme comme de l’écriture, Better Call Saul 5 est une des plus belles réussites de son univers, et un drama captivant dans l’univers sérielle de 2020.
MA NOTE : 15.5/20
CRÉATEUR(s): Vince Gilligan & Peter Gould
AVEC: Bob Odenkirk, Jonathan Banks,
Rhea Seehorn, Michael Mando,
Giancarlo Esposito, Patrick Fabian, et …… Tony Dalton,
mais aussi : Rex Linn, Kerry Condon, Dennis Boutsikaris, avec Dean Norris, et Mark Margolis (…)
EPISODES: 10 / Durée : 48mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2020
GENRE : Drame, Thriller CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC / Netflix