AMERICAN HORROR STORY – saison 11 (anthologie)

Horrifique, réaliste puis légèrement soporifique

EN DEUX MOTS : Après quelques années d’errances narratives, et notamment avec sa précédente saison, A.H.S se réaffirme enfin. Pour sa 11ème saison, la saga American Horror Story se réinvente presque avec sa cette nouvelle anthologie qui sonne presque comme un nouveau départ. 

Les deux prolifiques showrunners accouche d’un nouveau récit qui, pour la première fois, ne côtoie pas le fantastique de l’épouvante-horreur. Aujourd’hui l’horreur se veut réaliste et place l’intrigue dans la grosse pomme de 1981. Une célèbre ville qui donne sobrement son nom à cette saison : New York

“Des morts et disparitions mystérieuses se multiplient à New York. Un médecin (Billie Lourd) fait une découverte des plus effrayantes. Un journaliste (Joe Mantello) de terrain local fait les gros titres.”

AlloCiné, synopsis épisode 1 – saison 11

LE BONDAGE À L’HORREUR 

Pour autant, la célèbre saga horrifique reste ce qu’elle est dans un nouveau montage rythmée. Qui flirte en permanence avec le cinéma (et les sujets/chimères) des deux comparses. Autour d’un nouveau serial killer bien atypique se dresse la communauté LGBT que chérissent tant les deux scénaristes. Principalement homosexuel. 

Insécurité, racisme, laisser pour compte, théories du complot et j’en passe, American Horror Story exhibe ses sujets dans une multitudes de problématiques. Avec genre toujours, exubérant parfois, et beaucoup de talent rarement. Qu’ils s’agissent de sa mise en scène (convaincante) a sa bande son aux sonorités qu’on distingue tant. 

Et qui dit renouveau et maturité, dit renouvellement (partiel) de la distribution principale. Au centre de l’intrigue on découvre un couple gay impliqués dans la vie New Yorkaise. Un policier (Russell Tovey) qui cache des secrets et son homosexualité à sa hiérarchie. Et son partenaire, un journaliste (Joe Mantello, vu dans The Watcher des mêmes créateurs) soucieux de la communauté LGBT. Mais aussi plus secondairement un autre jeune homosexuel interprété par Charlie Carver (qui co-écrit plusieurs des épisodes).

Sur 10 crédités on retrouve néanmoins des visages connus issus des univers de Murphy & Falchuk. Billie Lourd, Zachary Quinto ou encore Denis O’Hare pour les plus remarqués. 

INFECTION PERMANENTE 

Parallèlement à l’intrigue central, cette onzième saison tente de nous effrayer autour d’un mystérieux virus qui se propage. En plus du rappel aux années COVID il s’agit surtout d’amener une vision horrifique autour des ravages du SIDA sur la communauté en question. Une idée de suspense aux premiers abords réussi et qui appuie les prédilections de ses auteurs. 

En revanche, toute la force du récit était de convaincre sur la durée. Et par différents outils de cinéma. Malgré une mise en images plus inspirée que par le passé, A.H.S conserve un léger aspect nanar. Et surtout une coupe franche dans son montage qui apporte du rythme oui, mais coupe l’émotion en image. D’autant plus dans une fin de saison très inégale. Malgré quelques moments poétique et parfaitement imagés.

En se montrant moins fantasque, moins gore, et plus terre-à-terre, N.Y divise. Un effet qu’on peut voir des ses critiques, plutôt élogieuses côté presse mais boudé par le public. De mon côté, et malgré des défauts persistants, cette saison 11 est une réussite si on la compare aux multiples saisons précédentes. 

Il s’agit encore d’une saison très bancale narrativement. Déjà renouvelé depuis un certain temps pour des saisons 12 et 13, la saga American Horror Story a encore beaucoup à prouver avant de tomber définitivement dans les limbes des sérivores.


CONCLUSION

Les + :

  • Un renouveau et une maturité plus réaliste
  • Des sujets sociétale cher a ses auteurs
  • Un casting globalement convaincant

Les – :

  • Des errances narratives, toujours
  • Un montage un peu raide
  • Une émotion et une peur réduite par ses limites de production

MA NOTE : 14/20

CREATEUR(s) : Ryan Murphy & Brad Falchuk

AVEC : Russell Tovey, Joe Mantello, Billie Lourd, Charlie Carver, Zachary Quinto, Sandra Bernhard, Leslie Grossman, Isaac Powell, avec Denis O’Hare, et Patti LuPone, mais aussi : Jeff Hiller (…)

EPISODES : 10 / Durée : 40mn ANNEE DE DIFFUSION : 2022

GENRE : Drame, Policier, Epouvante-horreur CHAINE : FX / Hulu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *