THE WITCHER : BLOOD ORIGIN

The NANAR of the year

EN DEUX MOTS : Avant de conclure une année 2022 riche en (bonne) production, et notamment Fantastique (toute loin d’être bonne en revanche), Netflix nous offre son cadeau de Noël. Un drôle de cadeau empoisonné disponible en effet dès le 25 décembre, qui se consomme aussi vite qu’il se crachera. 

Il s’agit de la production largement teasée THE WITCHER intitulé BLOOD ORIGIN, qui se pose comme prequel (encore un) à la célèbre série autour du sorceleur. 

Située dans un monde elfique 1200 ans avant le monde de The Witcher, Blood Origin racontera une histoire oubliée : celle de l’origine du tout premier sorceleur et les événements qui ont conduit à la « conjonction des sphères », lorsque les mondes des monstres, des hommes et des elfes ont fusionné pour ne faire plus qu’un.

Allociné

N’étant absolument pas partisan du travail de la créatrice Lauren Schmidt Hisrich sur THE WITCHER son retour à la production n’avait rien d’enthousiasmant. A ses côtés le scénariste Declan de Barra (déjà familier à l’univers) prend la barre de façon anecdotique puisque malgré le très court nombre d’épisodes les scénaristes se succèdent au générique. Voilà le premier signe d’une production qui semble fortement bancale.

ENTRE LES PINS ÇA SENT LE SAPIN

Le second c’est celui de son format (même s’il s’avère être un point fort dans sa finalité) de 4 épisodes long de 45-50 minutes en les additionnant. Des origines qui tournent vite en eaux de boudin, d’autant qu’elles présentent un nombre conséquent de personnages récurrents (une bonne dizaine). La raison de cette coupe au montage selon les dires de ses créateurs ? Raccourci d’au moins deux épisodes, la mini-série d’aventure gagne en efficacité et en rythme. A cela, c’est certain, là où elle perd encore plus en cohérence. 

BLOOD ORIGIN demeure pourtant une production bis dotée d’un budget confortable allant de 7 à 10 millions par épisode. Et hormis la spécialiste des arts martiaux Michelle Yeoh, son casting ne vaut pas un pesant de cacahuète. Pourtant au vu de la qualité général des effets spéciaux (relativement présent et hélas moche) et des lieux de tournages islandais mal exploités, il s’agit d’une mise à sac flagrante. D’autant que le côté TOC de la production se ressent également en image, lors de certains affrontements ou avec des costumes anecdotiques. 

Car au-delà du mauvais goût, il y a l’amputation de tout talent. Et le dernier point névralgique (non pas des moindres) qu’on retrouve souillé réside dans son scénario. Dans le traitement de celui-ci précisément. Souvent les histoires médiéval-fantastique se base davantage sur les difficultés des forces en action plus que par son originalité. L’on y retrouve des récits initiatiques, de vengeance ou de quête contre le mal absolu. Ici pourtant on assiste au néant. Vide de sens comme peut l’être cette exploration d’un univers pourtant atypique.

UN NANAR EN HISTOIRE

N’en reste pas, au moins, un divertissement, une distraction un peu bête ? A peine, une fois qu’on accepte sa condition nanardesque. Car il y aussi le problème que la série se vente de narrer une histoire. Une fable épique. Alors qu’elle fait un doigt d’honneur (sans le vouloir) à la littérature même, fantastique notamment à base d’aventure palpitante. 

En cause ? L’absence d’une réelle équité pour sa brochette de héros, d’une cohésion de groupe. D’une motivation certaine ou d’un traitement correct autour des personnages. Quasiment inexistante en tous points. Le vide s’invite ainsi chez les protagonistes. Là où (en plus !) la série ose se permettre des traits d’humour assez grotesques. 

Et qui dit grotesque parle du bestiaire de BLOOD ORIGIN. Aussi peu présent que ridicule dans sa mise en image. La preuve une fois encore d’un manque d’imagination et de création total. L’entièreté de la production demeure d’une banalité affligeante. Dû à un manque d’identité, d’affirmation, jusqu’à des combats expéditif, mal exécutés, qui parviennent même à incorporer du mauvais goût. Et parfois même de la violence hors-champs, ne sachant jamais vraiment quoi choisir dans sa finalité.

Autant dire qu’avec les déboires des fans suite à l’annonce du départ d’Henry Cavill, cette mini-série est censée être l’adoucisseur d’une crise en cours. Au vu des avis critiques unanime à son encontre, on pourrait croire que Netflix ne semble pas conscient du nanardesque qui entoure son catalogue. Aujourd’hui celui-ci s’alimente de manière conséquente.


CONCLUSION

Les + : 

  • Ironiquement sa durée, qui met rapidement un termes a ce calvaire  »cinématographique »

Les – : 

  • A peu près tout le reste

MA NOTE : 8/20

CRÉATEUR(s) : Lauren Schmidt Hissrich & Declan de Barra 

AVEC : Sophia Brown, Laurence O’Fuarain, Michelle Yeoh, Lenny Henry, Mirren Mack, Jacob Collins Levy, Lizzie Annis, Huw Novelli, Francesca Mills,

Zach Wyatt, Nathaniel Curtis, Samuel Blenkin, mais aussi : Joey Batey, Dylan Morgan, et Minnie Driver (…)

ÉPISODES : 4 / Durée (moyenne) : 48mn / DIFFUSION : 2022

GENRE : Aventure, Action, Fantastique / CHAÎNE : Netflix

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