EN DEUX MOTS : Ainsi s’achève la saga SF d’Amazon: The Man in the High Castle, au terme d’une 4ème saison mitigée. Car cette ultime saison, annoncée au préalable comme la dernière, additionne : force et handicap d’intrigue.
Son début de saison en est l’exemple le plus significatif avec la perte au casting de 4 récurrents, et notamment du pilier Cary-Hiroyuki Tagawa, évincé dès les premières minutes dans un montage maladroit (puisque l’acteur japonais n’apparaît pas à l’écran). Un problème de production conséquent que tente de gommer les scénaristes par quelques idées nouvelles dans l’histoire. A commencer par une ellipse temporelle d’un an, et l’arrivée de nouveaux personnages, dont Frances Turner (la seule nouvelle créditée) dans la peau de Bell Mallory, une résistante noire à San Francisco.
Pour le reste, on retrouve les visages familiers restant dans l’aventure, à savoir : Juliana (Alexa Davalos), dans une réalité alternative (semblable à la nôtre) / Kido (Joel de la Fuente) confronté à des trahisons au sein du haut Gouvernement japonais / Wyatt (Jason O’Mara), acculé par les forces Nazi puis collaborant avec les communistes noires / Helen Smith (Chelah Horsdal), de retour à N.Y après une absence avec ses filles d’un an en zone neutre / Robert Childan (Brennan Brown) toujours au service des japonais avec la vente d’objets anciens / Et surtout le Reichmarschall John Smith (Rufus Sewell), demeurant toujours plus obsédé par le portail vers les autres dimensions.
Autant de nouveaux points de départ dans l’intrigue qui vont ensuite vite évoluer au cours de la saison. Entres toutes, la plus significative s’avère indéniablement celle de John Smith, qu’elle soit en termes d’enjeux dramatique, de science-fiction, d’intensité, et d’intérêt dans les répercussions du voyage entre les mondes.
Toutefois, et même si son avancement apporte un très beau développement pour le rôle de sa femme Helen, il ne fait que pointer du doigt le destin appauvrit de sa tête d’affiche, Alexa Davalos. Relayé à un plan ‘’secondaire’’ son temps à l’écran s’avère alimenté d’un remplissage peu passionnant et dans l’attente d’une action de la résistance dans le final. Un problème de rythme comparer à l’intrigue similaire à San Francisco autour du destin de Bell Mallory et la chute du régime Japonais.
Enfin, le 3ème et dernier point majeur qui s’avère handicapant pour cette saison finale réside dans l’utilisation de son caractère SF. En effet, si le développement autour du portail reste sommaire, ses répercussions s’avèrent floues et inexploitées jusqu’à son ultime plan.
Si on peut être déçu par la finalité autour de la chute du régime Nazi (?), le destin tragique des Smith révèle le caractère intimiste et réussi qui prédominer dans cette riche histoire qu’a était The Man in the High Castle. Percutante malgré tout.
MA NOTE : 14.5/20
CRÉATEUR: Frank Spotnitz
AVEC: Rufus Sewell, Joel de la Fuente, Alexa Davalos, Jason O’Mara, Chelah Horsdal, Brennan Brown, Frances Turner, Clé Bennett,
mais aussi : Eric Lange, Rich Ting, Marc Rissmann, David Harewood, Kenneth Tigar, William Forsythe, Rick Worthy, et Stephen Root (…)
EPISODES: 10 / Durée : 50mn ANNÉE DE DIFFUSION: 2019
GENRE : Drame, Thriller, Science-fiction CHAÎNE : Amazon