EN DEUX MOTS : Dans une année chargée niveau mini-série, DOPESICK est LA petite bombe inspirée par une ‘’True Story’’ comme les États-Unis en sont tristement les créateurs direct les plus prolifiques et insensées au monde.
‘’Au cœur d’une petite ville de l’État de la Virginie, le portrait de familles touchées par la crise des opiacés aux États-Unis. Les proches des toxicomanes se lancent dans une guerre auprès des lobbies pharmaceutiques. Les policiers et médecins luttent également au quotidien contre le fléau…’’.
Adaptation librement inspirée par un best-seller de Beth Macy (aussi productrice) c’est l’acteur / scénariste / réalisateur / producteur : Danny Strong qui officie ici comme showrunner de la série dont il écrit la grande partie des scripts et met en scène les deux épisodes finaux. Également producteur, on retrouve Michael Keaton en tête d’affiche principal même si le célèbre acteur partage la vedette avec une petite brochette de récurrents (6 autres précisément) tous aussi géniaux.
Le récit, purement dramatique, décrit la lente (mais pour le moins rythmée) mise en abyme du marché naissant de l’OxyContin entre 1996 et 2006. En multipliant les points de vues (Médecin généraliste, patiente (Kaitlyn Dever), assistants du procureur (Peter Sarsgaard, John Hoogenakker), DEA (Rosario Dawson), commercial régional (Will Poulter) et tête pensante du projet (Michael Stuhlbarg)), l’intrigue entend affûter son sujet de façon objective et complète, en omettant le moins de détails possible.
Le résultat fonctionne à merveille à l’écran, qu’il s’agisse de son montage qui alterne pourtant les années, à son rythme efficace malgré les une heure de chaque épisode et le genre lent du drame, jusqu’aux personnages aboutis de bout en bout. L’ensemble demeure solide, concret, réussi.
Sous une mise en scène académique et de connivence, DOPESICK tient la route grâce à une écriture aussi réaliste que naturelle. D’une simplicité fulgurante. Additionnellement le petit plus de son récit réside dans la décortication de la famille philanthrope et corrosive : Sackler, à la tête de Perdue Pharma. Des airs de Succession assez croustillants.
De manière objective toujours, l’intrigue dénonce les arcanes d’un système défaillant qui continue toujours d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres. Il suffit de voir comme les gens les plus simples ou/et démunis peuvent basculer dans une spirale d’addiction des plus dévastatrices. Les seules limites du show sont les destins dramatiques et injustes que subissent les principaux intervenants (lanceurs d’alerte ou autres). De leurs implications personnelles aux conséquences sur leur ménage.
La force de son intrigue s’essouffle ainsi légèrement dans sa 2ème partie avant deux épisodes finaux qui finissent d’asseoir le destin de nos principaux personnages – qu’ils soient tragiques ou rédemptrices. On retiendra celui de la jeune Bets (Kaitlyn Dever, décidément épatante dans les rôles ultra dramatique) qui meurt d’une overdose après des années de souffrance, ou la lente et amère victoire contre Perdue Pharma (et les Sacklers) dont de réels répercussions n’arriveront pas avant 2019…
Quelques destins arriveront heureusement et naturellement vers la rédemption tel que le rôle du médecin interprété par Michael Keaton, qui après des années de sevrage est parvenu à exercer de nouveau, tout en aidant activement d’autres addicts. L’une des meilleures histoires de 2021 !
MA NOTE : 15/20
CREATEUR: Danny Strong
AVEC: Michael Keaton, Kaitlyn Dever, Peter Sarsgaard, Will Poulter, Michael Stuhlbarg, John Hoogenakker, et Rosario Dawson,
mais aussi : Jake McDorman, Ray McKinnon, Cleopatra Coleman, Raúl Esparza, Will Chase, avec Phillipa Soo, et Mare Winningham (…)
EPISODES : 8 / Durée : 1h ANNEE DE DIFFUSION : 2021
GENRE : Drame CHAINE(S) DE DIFFUSION : Hulu / Disney +