PERRY MASON – saison 1

Réadaptation d’un classique américain

EN DEUX MOTS : Les nouveautés s’enchaînent sur HBO en 2020. Toutes plus différentes les unes par rapport aux autres comme le prouve cet été : Perry Mason, remake d’une série policière et judiciaire culte des années 50’ (1957-1966). Celle-ci s’offre une seconde jeunesse avec quelques astuces de scénario pour accrocher le téléspectateur. A l’arrivée on découvre un drame judiciaire et historique.

« 1932, Los Angeles. Alors que le reste du pays se remet de la Grande Dépression, la ville est en plein boom. Pétrole, Jeux Olympiques, ferveur évangélique ! Mais quand l’affaire de la décennie arrive entre les mains de Perry Mason (Matthew Rhys), le jeune détective privé se lance dans une quête de la vérité qui va révéler les fractures de la Cité des Anges. Et par la même occasion ouvrir la voie à la propre rédemption de Mason…« 

Dans le rôle-titre on retrouve l’excellent interprète découvert dans The Americans – Matthew Rhys, qui se révèle être l’atout d’interprétation majeur du show. Un atout bien entouré, par une distribution large, modérément connue, mais de choix.

JUSTICE EN EQUIPE

Parmi les 6 crédités Juliet Rylance, Chris Chalk, et Shea Whigham font le job, tandis que Tatiana Maslany (Orphan Black) épate dans son rôle d’évangéliste électrisant. John Lithgow complète ce casting dans son rôle d’avocat dépassé, et s’avèrera central dans la construction de cette 1ère saison. Avocat septuagénaire représentant la défense d’une mère (Gayle Rankin) accusée du meurtre et du kidnapping de son bébé, son suicide à mi-saison va rabattre les cartes de l’intrigue pour la transformer en quelque chose d’autre.

Le Perry ainsi présenté, alcoolique, meurtri par la guerre, non conventionnel dans ses méthodes et à la morale parfois douteuse se change alors en avocat au grand cœur prêt à rendre justice. 

Sous ces faux airs simplistes la narration accorde une part majeure et centrale à ses personnages, et à son époque. La série est sur ce point remarquable dans ses diverses reproductions (ambiance comme décors) et criant de réalisme. Certes, après un démarrage solide, et un second épisode on ne peut plus réussi, Perry Mason stagne gentiment jusqu’à son final. Toutefois, même si celui-ci ne s’avère pas grandiose, il demeure juste et logique.

Les 8 chapitres qui composent cette 1ère saison sont une présentation idéale d’un show qu’on imagine stagnant. Et qui peinera sûrement à dépasser sa propre condition, si long terme il y a. Néanmoins le show possède une rigueur imputable, comparable aux nombreux shows made in HBO.

CONCLUSION

La série ne révolutionne pas les codes du drame – sur la condition humaine, féministe, religieuse, corruptible, ou raciste – malgré une époque richissime. Ni du genre judiciaire (l’émotion reste tout de même en retrait dans la 2ème partie de la saison, une fois les tenants et aboutissants révélés). Toutefois Perry Mason n’ennuie pas. Souvent grâce aux talents de ses interprètes.

D’autres aventures de l’apprenti avocat et de sa petite équipe (composée en fin de saison de Juliet Rylance & Chris Chalk) sont à souhaiter car la série fait suffisamment son effet pour un goût de ‘’reviens-y’’.  Et c’est déjà très bien !  


MA NOTE : 15/20

CREATEUR: Ron Fitzgerald

AVEC: Matthew Rhys, Juliet Rylance, Chris Chalk, Shea Whigham, avec Tatiana Maslany, et John Lithgow,

mais aussi : Stephen Root, Lili Taylor, Gayle Rankin, Eric Lange, Andrew Howard, Robert Patrick, David Wilson Barnes,

Taylor Nichols, Nate Corddry, Veronica Falcón, Jefferson Mays, Justin Kirk, Molly Ephraim, et Gretchen Mol (…)

EPISODES: 8  / Durée : 58mn / DIFFUSION: 2020

GENRE : Drame, Policier, Judicaire, Historique / CHAINE: HBO

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