DEXTER – saison 8 (finale)

EN DEUX MOTS : Clap de fin pour l’emblématique serial killer Dexter fidèlement interprété par Michael C. Hall, dans une 8ème saison qui vire au cauchemar, dans tous les sens du terme. Il y aurait plus à dire sur les répercussions sur la saga de cette saison finale que sur elle-même, tant celle-ci additionne et accentue les (nombreuses) erreurs cumulées au fil des saisons.

Après avoir enchaîné les cliffhangers pour maintenir le suspense cette dernière course contre la montre démontre le manque de réussite d’une intrigue incapable de convaincre sur la durée. Seul réconfort à son format codifié : des durées légèrement restreintes pour l’ensemble des épisodes, ce qui prouve toutefois un manque cruel de contenu.

On retrouve frère & sœur (Jennifer Carpenter) Morgan 6 mois après l’exécution de LaGuerta tandis que chacun vit l’événement à sa manière. Notre serial killer sans grande empathie se dit vigoureusement heureux alors que Debra à sombrer dans une spirale dépressive a coup de mélange sexe & drogue tout aussi sain qu’agréable à regarder. Comme d’autres traumatismes de la série, celui-ci sera (heureusement) vite balayé pour faire place à de nouvelles problématiques morales éculées.

Parallèlement, cette dernière saison met sur le devant de la scène une figure du passé inconnue et miraculeuse de Dexter en la personne de Dr. Vogel (interprétée tout de même par Charlotte Rampling, qui n’arrive toutefois pas à sauver les meubles), psychiatre spécialisée dans le comportement des psychopathes.

On apprend dès le second épisode que non seulement cette dernière avait guidé à l’époque le père adoptif de notre anti héros, Harry (James Remar), mais aussi qu’elle est à l’origine du fameux ‘’code’’ de notre cher Dexter. Aussi inopiné que mal amené soit le personnage, sont rôle de mère de substitution paraît arrivée comme un cheveu sur la soupe pour une saga depuis bien longtemps en mal d’inspiration.

Et c’est pourtant le seul nouveau personnage marquant de cette ultime salve d’épisodes qui enchaîne les nouveaux seconds rôles anecdotiques (à l’image des différents récurrents) et peu inspirés – d’un disciple effleuré (Sam Underwood) à un tueur non caractérisé (Darri Ingolfsson) à une mention spécial pour Sean Patrick Flanery, insupportable de bout en bout lorsqu’il donne la réplique majoritairement à Jennifer Carpenter. A noter la créditation de Geoff Pierson, présent depuis la saison 1 et qui comble péniblement le trou scénaristique laissé par LaGuerta.

Si pénible et agaçante soit la dernière saison de DEXTER, elle amorce à mi-saison une porte de sortie d’abord trop belle puis tragique pour notre tête d’affiche avec le retour de la belle Hannah (Yvonne Strahovski). Si l’idée semble commune mais plus intéressante que ses rebondissements, le résultat déçoit plus que tout. La traque autour d’Hannah manque de corps et de suspense comme jamais, et les effets dramatiques (de la mort de Voguel à celle de Debra) manque d’impact.

Le 1er naturellement car il ne procure aucune empathie de la part du téléspectateur. Le second car il s’agit d’un des rares personnages emblématique ET intéressant de la saga et qu’il disparaît dans la précipitation la plus soudaine. Un choix indigeste bien plus mal gérer que la sortie romanesque de Dexter, qui disparaît dans un acte de suicide en pleine tempête à bord de son bateau – son transporteur de mort.

Vient alors l’épilogue, navrant, qui présente un Dexter barbu (eh oui…) isolé au fond des bois comme pénitence que d’être bûcheron. Triste à en mourir, à n’en pas douter, la saga s’achève ainsi, victime de son ultime erreur, après une chute il y a bien longtemps amorcée.

Merci Showtime et à la non cohésion de multiples scénaristes sans talent, sans inspiration…


MA NOTE : 12/20

CREATEUR: James Manos Jr.

AVEC: Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, David Zayas, C.S. Lee,

Geoff Pierson, Aimee Garcia, Desmond Harrington, et James Remar,

mais aussi : Sean Patrick Flanery, Bethany Joy Lenz, Sam Underwood,

Darri Ingolfsson, avec Yvonne Strahovski, et Charlotte Rampling (…)

EPISODES: 12  / Durée : 52mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2013

GENRE : Drame, Thriller, Policier   CHAÎNE : Showtime

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