BOARDWALK EMPIRE – saison 3

EN DEUX MOTS : Nouvelle saison, nouveaux défis pour la saga criminelle et historique Boardwalk Empire qui passe un cap significatif avec cette 3ème aventure qui débute lors du réveillon de 1922. Soit près d’un an et demi après les événements de la seconde saison. Après une saison sous le soleil de la côte Est, place à la grisaille de l’hiver en ce début de 1923, qui multiplient les intrigues entre Atlantic City, N.Y, ou Chicago.

En son centre : l’homme le plus influent et dangereux de la ville balnéaire – Nucky (Steve Buscemi) – dont la réputation et les actes le désigne comme gangster complet, et non à moitié. Au côté de notre tête d’affiche antipathique, on retrouve sa femme Margaret (Kelly MacDonald), qui malgré des sentiments tout va à vau-l’eau l’avait épousée pour (en partie) le sauver de la justice. Si le couple demeure les seules crédités* présent sur les 12 épisodes, les seconds rôles ne sont pas en reste malgré une présence à l’écran toujours réduite.

*Seul le nouveau crédité Bobby Cannavale – Gyp Rosetti – trouve une place de choix dans cette nouvelle intrigue, puisque ce gangster Italien, intimidant, obsessionnel, et sociopathe se place comme antagoniste majeur face à Nucky Thompson. Si son traitement s’avère aussi convenu qu’efficace, le choix de l’acteur est idéal, et son rôle primordial pour muscler l’intrigue du show. Dans sa construction narrative, cette 3ème saison ne surprend guère en démarrant solidement mais doucement, avant un vilain ventre mou à mi-saison, puis en se rattrapant par cinq derniers épisodes haletant et sanglant.

Parmi ses grands moments, la série se raccroche à sa partie thriller et dramatique (plus qu’aux magouilles politiques) avec notamment l’explosion du Club ‘’Chez Babette’’, la mort d’Owen (Charlie Cox), – l’homme de main de l’IRA qui devait s’enfuir avec une Margaret enceinte – jusqu’à la fuite de Nucky du Ritz contre l’offensive de Rosetti et la terrible guerre de gangs qui s’en suivra.

Si visuellement la série manque de force et de technique pour être intense, les rebondissements suffisent largement pour convaincre. La narration sobre et réaliste de Terence Winter rend largement hommage à cette époque sanglante et luxuriante, si lointaine maintenant. Ce tournant narratif qui met une fois encore notre tête d’affiche en difficulté à l’avantage de bonifier ce personnage mystérieux et peu avenant.    

On appréciera aussi l’évolution de quelques personnages (la nouvelle vie de l’agent Van Alden (Michael Shannon) à Chicago – la rédemption d’Eli (Shea Whigham) face à son frère, après son emprisonnement – ou le destin d’Harrow (Jack Huston)) jusqu’au développement d’autres, dans leurs positions respectives (d’Al Capone (Stephen Graham), à Chalky White (Michael K. Williams). Boardwalk Empire prouve que malgré ses longueurs, elle sait parfaitement bonifier son univers grâce à ses personnages secondaires.

Tout cela combiné en fait une des meilleures saisons de la série et un après réussi qui à su se renouveler avant d’user la formule. La suite n’en sera que meilleure.


MA NOTE : 15.5/20

CRÉATEUR: Terence Winter

AVEC: Steve Buscemi, Kelly MacDonald, Bobby Cannavale,               

Shea Whigham, Stephen Graham, Charlie Cox, Michael Stuhlbarg, 

Vincent Piazza, Jack Huston, Anthony Laciura, Michael K. Williams, 

Paul Sparks, Anatol Yusef, avec Gretchen Mol, et Michael Shannon,                                                        

mais aussi : Meg Steedle, Ivo Nandi, Stephen Root, Julianne Nicholson (…) 

EPISODES: 12  / Durée : 58mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2012

GENRE : Drame, Thriller, Historique    CHAÎNE : HBO 

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