BETTER CALL SAUL – saison 4

EN DEUX MOTS : Les créateurs Vince Gilligan & Peter Gould continuent ‘’pépèrement’’ de développer la vie antérieure de Jimmy McGill (Bob Odenkirk), aka Saul Goodman, qu’on connaît si bien dans l’univers de Breaking Bad. Cela-dit si ont sait que cette 4ème aventure en sa compagnie n’est pas encore la dernière (la série à été rapidement renouvelée, comme chaque année), l’horloge tourne et on se rapproche indéniablement grâce à plusieurs indices dévoilés au cours de cette saison, et qui amènerait à des fait connus pour la suite de l’aventure, dans la série mère. 

En attendant on retrouve ce brave Jimmy qui apprend tout juste le suicide de son grand frère (Michael McKean), et dont le profil psychologique bascule peu à peu vers l’avocat véreux et magouilleur qui lui va comme un gant. C’est d’ailleurs bluffant comme, au cours de la saison, le personnage parvient à évoluer et à s’adapter aux coups durs. Parallèlement c’est avec Mike (Jonathan Banks) que l’intrigue nous en apprend plus sur le trafic de Gustavo Fring (Giancarlo Esposito), puisque celui-ci lance (à l’aide d’une opération ultra secrète et sécurisé, et d’un ingénieur allemand magnanime (Reiner Bock)) la construction du fameux labo moderne de meth, qu’on découvre bien plus tard dans Breaking Bad.

Et comme clin d’œil supplémentaire, les créateurs ne s’arrêtent pas là et font même apparaître le personnage si reconnaissable du chimiste Gale (David Costabile), le temps d’une scène symbolique.

On retrouve également comme récurrent Nacho (Michael Mando), qui, après sa tentative d’élimination semi réussie envers son boss Hector Salamanca (Mark Margolis), est contraint de jongler entre les deux cartels et à mettre sa vie en péril tandis qu’on découvre l’effrayant Lalo Salamanca (Tony Dalton).

Mais c’est surtout le personnage de Kim Wexler (Rhea Seehorn), dont-on sait que l’amourette avec Jimmy va finir par capoter (ou avorter?), qui apporte le plus beau souffle à cette mince couche de seconds rôles. Une confirmation apportée tout au long de cette saison, et notamment en dernière partie quand celle-ci décide de partager le grand frisson en participant aux magouilles de Jimmy.                   

Better Call Saul continue donc d’être d’une régularité linéaire bluffante. Sans être exceptionnelle, et parfois même bien trop sage, elle s’avère toujours d’un réalisme impressionnant. C’est finalement ces tout petits riens et le soin des détails qui la rendent fort appréciable. Un rythme et un format bien plus adapté à un visionnage minimaliste d’un épisode par semaine qu’au bing-watching classique de Netflix. Reste à savoir comment les showrunners vont continuer à exploiter ce filon ayant tout de même ses limites scénaristiques. Dotant qu’une distribution plus dense serait la bienvenue et  participerait à renouveler la série.

En attendant, c’est par son sens de l’écriture et une ambiance amère que la série se maintient si bien, et sachant qu’elle sera maintenue quoi qu’il arrive, ce thriller peut perdurer encore un peu avant son final tant attendu.


MA NOTE : 15/20

CRÉATEUR(s): Vince Gilligan & Peter Gould

AVEC: Bob Odenkirk, Jonathan Banks,

Rhea Seehorn, Michael Mando,

Giancarlo Esposito, Patrick Fabian,

mais aussi : Reiner Bock, Laura Fraser, Kerry Condon, avec Mark Margolis, et Tony Dalton (…)

 EPISODES: 10  / Durée : 48mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2018

GENRE : Drame, Thriller   CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC / Netflix

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