BREAKING BAD – saison 1

EN DEUX MOTS : En 2008 débute le phénomène Breaking Bad, thriller culte multi récompensé et show phare d’un bon nombre de sérievore. Distribuée par AMC (à qui l’on doit la tout aussi culte T.W.D dans un registre bien différent) la saga débute par une saison introductive de 7 épisodes. Outre un pilote d’une heure, la série suit une durée calibrée de 48mn l’épisode, et ceux quasiment jusqu’au série-finale. Par son approche réaliste et ironique des événements, c’est avant tout le synopsis de la série qui séduit par son audace et le portrait atypique de son ‘’héros’’.

Dans Breaking Bad on suit le destin de Walter White (Bryan Cranston, renversant, et aux antipodes de son rôle de père immature dans Malcolm), prof de chimie et loser notoire de tout juste 50 ans, qui peine à joindre les deux bouts malgré un minable second emploi, alors que sa femme (Anna Gunn) est enceinte de plusieurs mois.

La vie de Walter bascule le jour où il apprend qu’il est atteint d’un cancer d’un stade avancé. Il décide alors de s’allier à l’un de ses anciens élèves, Jesse Pinkman (Aaron Paul), dealer et drogué notoire, afin de ‘’cuisiner’’ de la Crystal meth, et ainsi éviter de laisser sa famille dans le besoin. Les choses dérapent alors rapidement.

Par son très riche pilote, la série dépeint cette chute libre hors du commun et présente ses personnages, ses ambitions, et ses problématiques de manière efficace. Si le talent de sa tête d’affiche dévore tout l’écran, la série tente également de développer, un peu péniblement, une palette de récurrent complémentaires. Outre sa femme et son ‘’partenaire’’ d’affaire, l’entourage de Walter se résume à son fils, Walter Jr. (RJ Mitte) adolescent et handicapé physique, sa belle-sœur kleptomane (Betsy Brandt) ainsi que son mari Hank (Dean Norris), un agent de la DEA brut de décoffrage.

Si cette situation est plus cocasse que problématique pour l’intrigue – pour le moment – le scénario s’intéresse avant tout à la psychologie complexe de son personnage central. La série nourrit une palette d’idées brillantes à son sujet, tel que son cancer développé aux poumons, notre héros n’ayant jamais fumé de sa vie.

Ses aventures l’amenant peu à peu et plus profondément dans un gouffre sans fond, Walter rumine son incapacité d’actions et sur une vie qu’il n’a jamais vécue – comme le prouve la scène chez son ancien ami d’université (Adam Godley), s’étant enrichit sur la même base de compétence et vivant avec une femme qu’il a jadis aimée (Jessica Hecht). Une spirale du mensonge et surtout de la violence, illustrée avec brio dès les premiers épisodes, notamment lorsque Walter est contraint d’assassiner un dealer menaçant (Max Arciniega).

Cette 1ère saison illustre parfaitement la saga tout entière, et s’avère être une introduction cohérente à son univers. Des idées brillantes de scénario – un rythme en dent de scie – une narration cohérente et réaliste – une mise en scène & une photographie banale, mais qui renforce le réalisme – ainsi qu’un lieu atypique : Albuquerque, Nouveau-Mexique. Breaking Bad, où l’arcane du thriller psychotique et personnel par excellence, mais pas sans défauts pour autant.


MA NOTE : 15/20

CRÉATEUR: Vince Gilligan

AVEC: Bryan Cranston, Anna Gunn, Aaron Paul, Dean Norris,

Betsy Brandt, RJ Mitte, mais aussi : Raymond Cruz, Max Arciniega,

Jessica Hecht, Adam Godley, Steven Michael Quezada, Matt Jones (…)

EPISODES: 7  / Durée : 48mn   ANNÉE DE DIFFUSION: 2008

GENRE : Drame, Thriller   CHAÎNE DE DIFFUSION : AMC

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