THE WIRE – saison 5 (finale)

EN DEUX MOTS : C’est finalement 6 ans après sa première saison que la série policière culte d’HBO, du début des années 2000, s’achève. Si son retour, 2 ans auparavant, avec une quatrième saison avait finalement marqué un pique légèrement inférieure dans la courbe de la saga, The Wire se termine en beauté.

Notamment avec une une saison finale fidèle aux fondamentaux de la saga : dont l’émotion grâce à des histoires secondaires bien écrites et des personnages fidèles à leurs éthiques. Mais aussi en remettant sur le devant de la scène l’incorrigible McNulty (Dominic West), dans une affaire jubilatoire.   

L’astucieux scénario voit donc l’enquêteur (de retour à la crim’), aidé de Lester (Clarke Peters), falsifier une enquête, en créant de toutes pièces un faux tueur en série sévissant dans la ville. Le but de la manœuvre étant de donner les moyens nécessaires aux forces de polices de continuer la surveillance autour du trafic de Marlo (Jamie Hector) et ainsi le stopper. C’est en voyant cet aspect économique, dominé par les aspects politiques et contrôlé par le Maire Carcetti (Aidan Gillen) en pleine campagne pour les élections de Gouverneur, que la série se diversifie toujours plus, notamment en abordant un point de vue inédit : celui des médias.

Un curseur indéniable et indispensable à l’avancée des différentes affaires qui ont lieu. Parmi les nouvelles têtes d’affiches, deux dans ce milieu joueront un rôle assez présent : un rédacteur en chef moralement intègre (Clark Johnson), ainsi qu’un journaliste mythomane, prêt à tout pour la gloire, interprété par Tom McCarthy.

La rigueur et l’authenticité de l’intrigue étant ce qu’elles sont, The Wire ne se termine pas sous des auspices forcément des plus heureux. Mais dans une logique à toute épreuve, ont peut se réjouir de sa conclusion, démarrant dans une tension extrême (la falsification d’enquête étant révélé à la hiérarchie de la police – Daniels (Lance Reddick) et Rawls (John Doman)) – jusqu’à s’achever avec brio, avec un large sourire aux lèvres.

Ainsi il n’y a aucun gagnant, ni gros perdant (même si on n’est attristé par la mort soudaine de l’impressionnant Omar (Michael K. Williams), abattu dans une superette par un gamin de 10 ans), mais seulement une logique des événements et de la vie irrémédiable. L’affaire écarte, sans grands regrets pour les deux hommes, McNulty et Lester de la police, Daniels quitte son poste de divisionnaire, le journaliste pourri obtient un Pulitzer, Bubbles (Andre Royo) vainc définitivement son addiction, et surtout le trafic de drogue continue de plus belle malgré la fin de règne de Marlo.

Cette saga culte livre donc à l’image de sa première saison, une conclusion parfaite de 10 épisodes rigoureux, multipliant les caméos des personnages écartés de l’histoire précédemment, amenant à des scènes en toute logique : touchantes, et au fil maîtrisées de bout en bout. Une référence !      


MA NOTE : 17/20

CRÉATEUR(s): David Simon & Ed Burns (II)

AVEC : Dominic West, Sonja Sohn, Wendell Pierce, Aidan Gillen, Clarke Peters, Andre Royo, Lance Reddick, Clark Johnson, Michael K. Williams, Deidre Lovejoy, Michelle Paress, Tom McCarthy,

Jamie Hector, Gbenga Akinnagbe, Seth Gilliam, Domenick Lombardozzi, Reg E. Cathey, Michael Kostroff, Tristan Wilds, Jermaine Crawford, Corey P. Robinson, Frankie Faison, Isiah Whitlock Jr., et John Doman (…)

 ÉPISODES : 10  / Durée : 58mn    ANNÉE DE DIFFUSION : 2008

GENRE : Policier, Drame, Judiciaire   CHAÎNE DE DIFFUSION : HBO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *