EN DEUX MOTS : Série originale Netflix, The Crown est un projet qu’on n’attendait pas forcément à la télévision, par son ambition et son caractère culturel. En effet on assiste à l’une des grandes histoires de la royauté Anglaise, à l’époque du Couronnement d’Elizabeth II (Claire Foy) au début des années 50. Un biopic historique mais pas que.
La série dispose aussi d’un fort aspect dramatique, largement exploité dans ses trois premiers épisodes. Détaillant avec soin la vision d’un père malade, d’un mari aimant, Roi malgré-lui (le formidable Jared Harris interprète ici Henry VI à la fin de son règne), il y a un aspect marquant qui est la grande sensibilité avec laquelle The Crown présente l’aspect humain sous les lourdes responsabilités qu’impose la monarchie anglaise.
La série repose énormément sur cela, le poids d’une fonction aux responsabilités lourdes de conséquences, tout en présentant un aspect d’idole aux yeux du peuple anglais et international. Ce poids c’est donc sur les belles épaules blanche d’une jeune femme de 25 ans, qui à plusieurs reprises devra choisir entres ses proches ou le bien-être du pays. Cela implique une réelle thématique dramatique.
Devant tranchée entre l’égo d’un mari charismatique (Matt Smith) ou l’amour impossible d’une sœur cadette introvertie (Vanessa Kirby), sa Majesté démontre une volonté de fer au détriment de l’amour de sa famille. Un contexte intime qui permet au téléspectateur de s’immiscer dans la royauté luxueuse avec plaisir et féérie (le show dispose d’un esthétisme assez grandiose), de façon concise et rythmée.
C’est par de grands éléments d’histoires du pays que le fil de l’intrigue principale évolue (bien que trop politique à mi-saison, malgré l’incidence de celle-ci), par une aisance d’écriture pour les personnages tout aussi historiques qui la composent. Bien qu’un panel plus large aurait été le bienvenue (plusieurs protagonistes ne reviendront pas par la suite), quelques prestations sont réellement indiscutable.
L’interprète principale, sans aucun doute, tout comme son homologue masculin au charme anglais, mais la plus belle des surprises vient de l’Américain John Lithgow, naviguant parmi une distribution 100% british. Il incarne pourtant avec force et beaucoup d’humour naturel le monstre Winston Churchill, mille fois vu au cinéma.
C’est de nouveau un aspect général qu’on peut appliquer à The Crown qui s’applique à montrer avec force des éléments présentés maintes fois dans un contexte similaire, mais qui arrive pourtant à prouver sa grande sensibilité habité par une bande originale (signé Hans Zimmer…) poignante.
Un ovni prêt à dépoussiérer le genre historique.
MA NOTE : 16/20
CREATEUR(s): Peter Morgan
AVEC: Claire Foy, Matt Smith, Vanessa Kirby, Victoria Hamilton, Eileen Atkins, Jeremy Northam, Ben Miles, Alex Jennings,
Lia Williams, Pip Torrens, Harry Hadden-Paton, Greg Wise, Nicholas Rowe, Harriet Walter, Stephen Dillane, avec Jared Harris, et John Lithgow (…)
EPISODES: 10 / Durée : 58mn ANNEE DE DIFFUSION: 2016
GENRE : Drame, Biopic, Historique CHAINE DE DIFFUSION : Netflix
[…] doute que la prestation du second (illustre Prince Philip dans The Crown) risque de faire des émules tant sa présence s’avère magnétique à l’écran. Il […]