THE BOYS – saison 2

L’irrévérence du succès

EN DEUX MOTS : Nouveauté explosive de l’été 2019, The Boys se positionne instantanément comme l’un des plus grands succès d’Amazon lors de sa diffusion. Renouvelé avant cela, le hit se fait largement attendre pour son retour, tease rapidement des informations dès l’hiver et projette une sortie quasi similaire (fin de l’été). Ainsi, The Boys 2 débarque tout début Septembre avec 3 épisodes et s’achève début Octobre à raison d’un épisode par semaine.

Si cette diffusion ne plaît pas à tous les fans (et même la majorité), le show double ses audiences au passage et permet d’alléger un bing-watching un peu lourd en raison de la longueur des épisodes (une bonne heure minimum). Une longueur parfois excessive et qui permet une autre analyse sur la série : celle d’un remplissage scénaristique qui manque de rebondissements intenses au cours de cette nouvelle salve d’épisodes.

On retrouve naturellement l’esprit sale gosse, revanchard, malpoli, et sanglant qui avait tant séduit lors de la 1ère saison. Cependant, malgré des qualités qui crèvent les yeux, cette suite surfe sur son succès et ne s’avère qu’un prolongement, certes réussi, mais sans grand renouvellement ou prise de risque.

Les affrontements qui opposent la team des Boys aux Supers manque d’intensité, les dénouements s’avérant sans grandes surprises. La caractérisation des multiples personnages récurrents (humains / supers) s’avère elle aussi un prolongement naturel de ce qu’on avait pu découvrir en saison 1. Un résultat toujours efficace mais souvent cousu de fil blanc. 

Si quelques personnages secondaires viennent étoffer l’ensemble (comme Shawn Ashmore ou Giancarlo Esposito, dans un rôle plus récurrent), c’est l’ajout récurrent d’Aya Cash en Stormfront qui dynamite le tout dans son rôle de Super, immortelle, manipulatrice et raciste.  

Face à elle, et part le voile levé sur sa genèse en 2ème partie de saison Homelander (Antony Starr) dispose une fois encore d’une partition de choix et s’impose comme le parfait antagoniste, aussi dérangé que charismatique. Une 2ème partie de saison qui remonte d’ailleurs d’un cran la qualité d’écriture et augmente le rythme par quelques moments croustillants épisode après épisode (le labo-asile pour Supers ou l’attentat choc lors du procès contre Vought).

Toutefois, malgré un final efficace et prenant, la conclusion s’avère sage et les répercussions expédiées. Une fois encore cette seconde saison joue la carte de la facilité afin de surfer sur son succès et n’élimine que des personnages secondaires. Seule Stormfront voit son sort (quasiment) scellé, après seulement une saison, et ce malgré une utilisation réussie.

Ce beau bordel promet assurément de bons moments pour l’avenir mais ne garantit pas une grande cohérence d’univers par ses divers raccourcis scénaristiques. The Boys 2 demeure un divertissement béton et l’actuelle poule aux œufs d’or pour Amazon.


MA NOTE : 15/20

CRÉATEUR(s): Eric Kripke, Evan Goldberg & Seth Rogen

AVEC : Karl Urban & Antony Starr, Jack Quaid, Erin Moriarty, Jessie T. Usher, Laz Alonso, Tomer Capon,

Karen Fukuhara, Chace Crawford, Dominique McElligott, Nathan Mitchell, Colby Minifie, et Aya Cash,

mais aussi : Claudia Doumit, Goran Visnjic, Shawn Ashmore, Cameron Crovetti, avec Shantel VanSanten, Laila Robins, et Giancarlo Esposito (…)

ÉPISODES : 8 / Durée : 58mn / DIFFUSION : 2020 / CHAÎNE : Amazon Prime

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