
En parallèle des films de la Compétition que j'ai favorisé cette année, rapide retour sur quelques avant-premières projetées lors du Festival.
Les Lumières de New York

Lu, arrivé de Chine à New York avec le rêve d’ouvrir son restaurant, voit rapidement ses espoirs s’effondrer, le laissant enlisé dans les dettes et les petits boulots invisibles. Un matin, sa femme et sa fille, qu’il n’a pas vues depuis des années, le rejoignent, avec le désir de reconstruire une vie à ses côtés. Alors, le temps de quelques jours, Lu s’efforce de leur offrir un moment de bonheur et de raviver les lumières d’un avenir possible.
EN DEUX MOTS : Voilà une avant-première qui aurait eu sa place au sein de la Compétition. En ce dernier jour de présentation, Les Lumières de New York s’inscrit comme le 14e film non présenté et qui s’avère être le premier (décidément) de son metteur en scène Lloyd Lee Choi. Ce scénariste coréano-canadien raconte ici le parcours d’un immigré chinois dans la grosse pomme avec une cohérence empreint de réalisme.
Construit sur deux jours (éreintant), ce film d’1h40 subit malheureusement les limites d’un premier film restreint, à défaut de le faire avec un effet authentique. Un portrait de New York qui manque volontairement de luminosité et parfois d’espoir (même si ici, il s’agit d’une vérité difficile à percevoir tant ses profils semblent invisibles). Le film subit hélas quelques longueurs et une mise en scène trop sage, la ou le naturel de son casting sauve (presque) l’ensemble.
MA NOTE : 13.5/20

L’intermédiaire (Relay)

Ash négocie des pots-de-vin entre des sociétés corrompues et les individus qui menacent leur ruine. Il garde son identité secrète. Lorsqu’un jour un message arrive de Sarah, une cliente potentielle, qui a besoin de sa protection afin de rester en vie.
EN DEUX MOTS : Petite habitué du festival, le discret David MacKenzie m’avait notamment épaté avec son western Comancheria ou Les Poings contre les murs avant ça. Après Outlaw King en 2018 (et sur Netflix) il revient à la réalisation pour un nouveau film de commande qui lui permet d’explorer un nouveau genre : le thriller d’espionnage. Et plus précisément d’entreprise. En plaçant son action à New York (sous un aspect bien différent du film évoqué ci-dessus) à notre ère contemporaine, L’intermédiaire (ou Relay de son titre original) allie des thèmes d’espionnage qui colle parfaitement aux décors urbains cosmopolites de la grosse pomme.
Ici c’est Riz Ahmed qui tient le lead masculin, dans un rôle en premier lieu mutique et invisible, tandis qu’on y découvre Lily James en pseudo lanceuse d’alerte acculée. (Inutile de mentionner la présence de Sam Worthington ici). Et justement, dans sa première partie, Relay tient la route pour l’originalité de son synopsis et la fonction de cette intermédiaire, ainsi que certains codes Hollywoodiens bien respectés. Et peut-être trop, car passé une première grosse moitié de film, le thriller tombe dans des mécaniques poncés qui parasite l’ensemble. Jusqu’à une dernière partie action plutôt raté. Et c’est bien dommage, car cela rend le film bien oubliable dans sa finalité.
MA NOTE : 13.5/20
