EN DEUX MOTS : 3 mois après la diffusion de ses 7 premiers épisodes, la saga criminelle OZARK s’achève au terme de cette 4ème et large saison avec 7 nouveaux épisodes d’une bonne heure. En nous laissant sur une situation de tension, l’épisode de reprise ‘’vengeance’’ s’avère logique à défaut d’être fracassant lui aussi, puisque Ruth (Julia Garner) parvient à se faire justice en assassinat froidement l’impétueux neveu Navarro (Alfonso Herrera) à Chicago.
Une nouvelle problématique dans l’équation de ‘’sortie’’ des Byrde et qui précipitent les derniers rebondissements meurtriers dans les Ozarks. Hélas, cet énième rebondissement ne s’avère pas aussi percutant que le précédent et amène à un nouvel (et dernier) équilibre dans la station balnéaire du Missouri, ou les problèmes s’accumulent inlassablement. Sur ce point si le scénario a toujours su maintenir un exercice de tension constante, et de cohérence efficace jusqu’à présent, fort est de constater que chaque bonne chose à une fin afin d’éviter la redite et l’incohérence.
A cet effet ces derniers épisodes manquent de renouvellement mais pas d’efficacité. Là où le show parvient à éviter la redite c’est par le retour de quelques visages familier (Jordana Spiro / Darren Goldstein) et autres caméos (Charlie Tahan ou encore Tom Pelphrey) et cette impression de boucle bel et bien boucler.
Dans un souci de cohérence l’effet boule de neige suite aux nombreuses morts précédentes semble cependant sans fin comme le prouve les personnages du détective privée (Adam Rothenberg), l’arrivé aux Ozarks du père de Wendy (Richard Thomas) à la recherche de son fils disparu ou encore la vengeance de la sœur de Navarro (Veronica Falcón) au sein du Cartel. Autant de personnages qui nourrissent aussi bien l’univers de la série que les multiples problématiques.
Autre point majeur de la saga toutefois qui ne déçoit pas dans cette ultime salve d’épisodes : ses personnages, incarnés, exploités idéalement jusqu’à la conclusion. Le couple en tête d’affiche n’a plus à prouver sa complémentarité, avec un crédo efficace au possible pour Jason Bateman en Marty Byrde impassible, altruiste tandis que Laura Linney épate dans une partition toute en ambiguïté.
Côté second rôle Julia Garner délivre une prestation formidable sans surprises, mais c’est Felix Solis en chef de Cartel emprisonné qui épate le plus. Avec 4 saisons, 44 épisodes au compteur, OZARK a su réinventer le polar criminel grâce à sa vision réaliste, sous tension, rythmé et qui incorpore le sens de la famille comme jamais. C’est sur ce crédo et cet esprit que le show s’achève, en pleine action, dans un final qui divise. A juste titre car celui-ci s’avère aussi imparfait qu’incertain.
Injuste à bien des égards envers certains protagonistes avec l’exécution de Navarro lors d’un faux transfert mais surtout celle de Ruth, qui après avoir trouver paix, équilibre, et une porte de sortie légal est abattu devant chez elle par Camilla.
Dans un esprit logique de vengeance aveugle les évènements ne manquent pas de sens, comme le prouve la bonne surprise du coriace détective, Mel, qui dans les derniers instants menacent de faire chuter le plan de sortie des Byrde – libérés du Cartel et du F.B.I. Pour clore la saga sous un sens d’unification dans le crime, comme celui-ci paye, le fils Jonah (Skylar Gaertner) dégaine un fusil et tire pour sauver sa famille.
Ainsi s’achève cette 4ème saison et la série. Avec une volonté de s’achever sur ces 3 meurtres, OZARK 4.2 tente de maintenir sa force dans un exercice à double tranchant. Qui coupe plus qu’il s’émousse toutefois. Reste une saga forte et solide pour Netflix qui s’essouffle.
MA NOTE : 15.5/20
CREATEUR(s): Bill Dubuque & Mark Williams
AVEC: Jason Bateman, Laura Linney, Sofia Hublitz, Skylar Gaertner, Julia Garner, Jordana Spiro, Veronica Falcón, Adam Rothenberg,
Felix Solis, Jessica Frances Dukes, Damian Young, Richard Thomas, Joseph Sikora, Charlie Tahan, Darren Goldstein, Katrina Lenk (…)
EPISODES: 7 / Durée : 1h ANNEE DE DIFFUSION: 2022
GENRE : Drame, Thriller CHAINE DE DIFFUSION: Netflix