EN DEUX MOTS : Dans un esprit toujours plus qualitatif que quantitatif Amazon tente un peu plus de s’imposer dans l’ère du streaming avec des projets ambitieux et accrocheurs. Elle dévoile ainsi pour fin Février : HUNTERS, sa dernière nouveautée, teasé depuis quelques mois déjà.
En 1977 à New York, une bande de chasseurs de nazis découvrent que des centaines de hauts dignitaires du régime déchu vivent incognito parmi eux et complotent pour instaurer un IVe Reich aux Etats-Unis. L’équipe hétéroclite de Chasseurs (Hunters) se lance alors dans une sanglante quête visant à faire traduire ces criminels en justice et contrecarrer leur projet de génocide.
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Un pitch irrévérencieux qui n’est pas rappelé un certain Inglorious Basterds et qui alimentera divers polémique dans sa mise en œuvre. Ainsi qu’une ambiance chaude et acidulée de fin des années 70, qu’on retrouve également dans de nombreuses productions made in Quentin Tarantino. Nul doute que le jeune showrunner David Weil s’inspire ici du célèbre metteur en scène. Mais qui n’est pas Tarantino qui veut !
INGLORIOUS HUNTERS
Pourtant son long pilote d’1h30 (les 9 autres épisodes viseront les 1h minimum) s’avère réussi et distrayant. Sans oublier d’être plutôt juste dans la présentation de son intrigue, son univers, et ses 3 principaux personnages.
On y découvre le jeune juif Jonah (Logan Lerman), figure central au cœur d’une quête entre le bien et le mal. Puis l’agent déterminée et désabusée du F.B.I (Jerrika Hinton). Et enfin le mentor, philanthrope, et survivant juif des camps en la personne du célèbre Al Pacino dans la peau de Meyer Offerman. Le second épisode s’avère hélas un poil décevant lors de la présentation sommaire et cartoonesque de la bande de HUNTERS. Dont les motivations restent vagues tout au long de la série.
L’auteur s’amuse surtout à mettre en scène des personnages atypiques, dont les associations multiples seront bien exploitées au cours de la saison. Tel que Sœur Harriet (Kate Mulvany), une nonne Anglaise/Allemande badass, un acteur raté qui lutte contre ses démons (Josh Radnor). Une membre des Black Panters (Tiffany Boone), e un vétéran du Vietnam Sino-Américain (Louis Ozawa). Ainsi qu’un couple de Juifs expert en gadgets, et survivants des camps de concentration (Saul Rubinek / Carol Kane).
Le casting des récurrents est enfin complété par 3 antagonistes haut en couleurs en la personne d’un jeune Aryen psychopathe, né Américain (Greg Austin). Un Nazi infiltré au gouvernement Américain (Dylan Baker). Et la figure de leader froide et calculatrice : le Colonel (Lena Olin).
Le 2ème épisode (et les suivants) font également la lumière sur la limite de la série, dont le mélange des genres demeure bancal. Du drame, notamment dans ses nombreuses scènes flashback dans les camps, qui démontre la cruauté et l’inventivité des Nazis envers les Juifs. Ce qui, par la même occasion, justifie la vengeance des HUNTERS. Jusqu’a son ironie dans un ton plus léger, à la violence gratuite. Pourtant la série est loin d’être si sanglante et paraît se contenir dans sa démonstration meurtrière. Un frein, hélas, en termes de jubilation.
CONCLUSION
La première saison d’HUNTERS est complète, aboutie, mais s’appuie sur bien trop de références pour créer sa propre identité, et par la même occasion surprendre. Ceci-dit le final remplit tous ses objectifs en dévoilant le véritable visage de Meyer. Faisant basculer le destin de Jonah irrémédiablement. Mais également car il tease parfaitement une potentielle suite, ouverte sur de nombreuses pistes alléchantes. Nul doute que les prochaines aventures des HUNTERS puissent s’étoffer donc !
MA NOTE : 14/20
CRÉATEUR : David Weil
AVEC: Logan Lerman, Jerrika Hinton, Lena Olin, Carol Kane, Josh Radnor, Greg Austin, Tiffany Boone, Louis Ozawa, Kate Mulvany, Saul Rubinek, Dylan Baker, et Al Pacino (…)
ÉPISODES : 10 / Durée : 1h ANNÉE DE DIFFUSION: 2020
GENRE : Drame, Thriller CHAÎNE DE DIFFUSION : Amazon
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