EN DEUX MOTS : Annoncé depuis des mois pour le 4 juillet, alors que Netflix est adepte des annonces de diffusions tardives, la plate-forme tente de calmer l’ardeur des fans après une attente de presque 2 ans pour le retour de sa série phénomène. Un blockbuster de l’été composé (comme sa 1ère saison) de huit chapitres, idéal à bing-watché, et qui remplit son cahier des charges, oui, mais à quel prix !?
Depuis deux saisons déjà, les Duffer brothers aiment enchaîner les références aux films des années 80 qui ont bercé leur enfance. Une chose que réussi à démontrer gracieusement cette nouvelle aventure (encore), mais pour le meilleur et pour le pire. Car bien que la nostalgie soit là, sur chaque plan par : ses décors, ses costumes, jusqu’aux maquillages et coiffures de ses protagonistes, la série ne se base plus que sur cela et ne parvient plus à proposer aucune bonne idée originale.
Ainsi, durant l’été de 1985 (à l’aube de la fête du jour de l’indépendance américaine), on retrouve notre bande de héros au complet, plusieurs mois après les événements traumatisants du dernier Halloween. Nos jeunes gamins ont tout de même bien grandi et sont devenus ados, tandis que cette saison traite légèrement, et surtout bêtement, des problèmes d’adolescents en crise.
Une dynamique rythmée par les différents groupes qui se forment naturellement dans cette saison et qui vont finir par s’unir dans le final. On remarque ainsi une douzaine de personnages répartis en 4 groupes distincts, et qui se scindent parfois en duo ou trio afin de faciliter le développement personnel (plus ou moins réussi) de certains récurrents.
Menée par le destin surnaturel d’Eleven (Millie B.Brown) l’équipe accueille deux nouvelles, et légères récurrentes, avec l’ajout de Maya Hawke (fille pétillante de Uma Thurman & Ethan Hawke) et la jeune Priah Ferguson au casting.
Côté scénario, l’intrigue se cale sur le contexte de l’époque (politique et économique) avec l’opposition : USA – Russie et qui place la majeure partie de son action sur deux lieux inédits* : le Centre Commercial Starcourt* (satire de la mort des petits commerces) et qui se révèle être une base secrète Russe* dans ses sous-sols. Base dans laquelle une brèche vers le monde de l’Upside-down tente d’être ouverte et qui va alors engendrer la problématique de cette nouvelle saison.
Une nouvelle menace en naît : un monstre dégueu (référence ouverte à The Thing) qui parvient à posséder des hôtes humains pour grossir. STRANGER THINGS révèle une fois encore son amour pour le Fantastique et la Science-fiction noire mais de manière beaucoup plus balisé.
Le développement et le ton de cette saison s’avèrent plus caricatural, comme le démontre l’incessante caractérisation des personnages secondaires (on pense à l’excessif et ridicule soldat russe, calqué à Terminator). Des archétypes qui nous rappellent le constat général de cette 3ème aventure : décevante et sans audace ! La série qui s’adapte parfaitement à un format court se voit rallongée par ses créateurs et Netflix et cultive des faiblesses de scénario présente depuis son commencement.
Évidemment, la série recèle d’innombrables moments agréables dit ‘’pop corn’’ mais seulement, même lors de son final quand elle joue la carte de l’émotion, la recette ne fonctionne qu’à moitié. A savoir comment la saga évoluera ensuite…
MA NOTE : 14/20
CREATEUR(s): Matt & Ross Duffer
AVEC: Millie B. Brown, David Harbour, Winona Ryder, Finn Wolfhard, Gaten Matarazzo, Caleb McLaughlin, Sadie Sink, Noah Schnapp, Natalia Dyer, Charlie Heaton, Joe Keery,
Dacre Montgomery, Cara Buono, Maya Hawke, Brett Gelman, Priah Ferguson (…)
EPISODES : 8 / Durée : 52mn ANNEE DE DIFFUSION : 2019
GENRE : Aventure, Fantastique, Science-fiction CHAINE : Netflix